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Dilma Rousseff réélue de peu à la présidence du Brésil

La présidente sortante, Dilma Rousseff, a devancé son rival de centre droit Aécio Neves lors de l'élection présidentielle brésilienne ce dimanche, avec 51,6 % des voix environ. Elle s'impose de très peu, et entame un deuxième mandat. La tâche s'annonce rude, dans un pays où l'économie ralentit et où la corruption exaspère de plus en plus.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Dilma Rousseff a été réélue, de très peu, à la présidence de la République du Brésil © REUTERS/Ueslei Marcelino)

Les derniers sondages plaçaient les deux candidats au coude-à-coude. Et, de fait, l'écart séparant dimanche soir, au terme de l'élection présidentielle brésilienne, Dilma Rousseff et Aécio Neves est faible. C'est néanmoins la présidente sortante qui gagne le droit d'entamer un deuxième mandat à la tête du pays, avec environ 51,6 % des voix et plus de trois millions de voix d'avance. Le Parti des Travailleurs (PT), personnifié des années par Lula, reste ainsi au pouvoir.

Les quelque 142 millions d'électeurs brésiliens avaient donc le choix entre la continuité et la rupture. La poursuite des réformes sociales promises par Dilma Rousseff a davantage mobilisé que le dynamisme affiché de son rival de centre droit. Dans les dernières heures de la campagne, Aécio Neves avait insisté sur le scandale de corruption au sein du géant pétrolier Petrobras, touchant selon lui les cadres du PT. Mais son parti, le PSDB au pouvoir de 1995 à 2002, avant Lula, a lui-même été touché par des affaires de corruption, et la tentative de basculement de l'image n'a pas fonctionné.

Le plus dur commence certainement pour Dilma Rousseff, pas épargnée pendant la campagne, et qui a connu une contestation sans précédent avant et pendant la dernière Coupe du Monde de football. Les Brésiliens ont de plus en plus de mal à supporter la corruption dans la classe politique et dans la société en général ; ce sera le chantier prioritaire du PT dans les mois qui viennent. Il lui faudra aussi affronter le ralentissement de la croissance économique du pays, touchant principalement les couches pauvres de la société, celles-là même qui lui ont apporté son plus grand réservoir de voix. Mais cette élection présidentielle l'a encore montré : le Brésil reste un pays divisé.

Olivier Poujade, envoyé spécial de France Info au Brésil, revient sur l'élection de Dilma Rousseff

  (Dilma Rousseff réélue au Brésil © Idé)
 

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