A la fin du XIXe siècle, de grands groupes industriels et financiers des pays occidentaux veulent conquérir le marché chinois. Ils pressent l’Empire du Milieu d’ouvrir ses frontières au commerce international. La France alors implantée en Indochine propose un projet de construction d’une ligne du chemin de fer reliant le Tonkin à Yunnanfu, la capitale de la province du Yunnan.
Le 10 avril 1898, le projet est ratifié par les Chinois. Les travaux commencent en 1903. Ils sont pharaoniques et connaîtront de nombreux obstacles (révoltes, paysages sauvages, terrains accidentés, épidémies…). La ligne sera inaugurée le 31 mars 1910.
En 2013, cette voie de chemin de fer de 855 kilomètres est classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
L’exposition Un train pour le Yunnan proposée par le Musée national des Arts asiatiques-Guimet (en partenariat avec le Musée départemental des Arts asiatiques de Nice) nous montre à voir les travaux photographiques de deux Français : Auguste François, consul général honoraire et délégué au chemin de fer du Yunnan et Georges-Auguste Marbotte, expert-comptable pour Waligorski, une société sous-traitante de la Compagnie française des chemins de fer de l’Indochine et du Yunnan de 1903 à 1908.
Les deux passionnés de photographie nous font découvrir un pays, un peuple et l’évolution de ce chantier titanesque.
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