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Le Parlement chinois adopte la controversée loi sécuritaire pour Hong Kong

Les opposants prodémocratie redoutent que ce texte, qui entend réprimer le "séparatisme" et le "terrorisme", serve à museler toute dissidence et à enterrer la semi-autonomie dont jouit Hong Kong.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une manifesation contre un projet de loi controversé sur l'extradition à Hong Kong, le 9 juin 2019. (PHILIP FONG / AFP)

Le Parlement chinois a adopté, mardi 30 juin, le projet de loi de sécurité nationale pour Hong KongCette loi, qui entend réprimer le "séparatisme", le "terrorisme", la "subversion" et la "collusion avec des forces extérieures et étrangères", vise à ramener la stabilité dans l'ex-colonie britannique secouée l'an passé par des manifestations monstres contre le pouvoir central et Pékin

Les opposants hongkongais redoutent que cette loi serve à museler toute dissidence et à enterrer la semi-autonomie et les libertés dont jouissent les habitants de Hong Kong. Le texte – dont le contenu n'est pas connu des près de 7,5 millions de Hongkongais  prévoit en effet des peines pouvant aller jusqu'à la prison à perpétuité, a déclaré sur Twitter le rédacteur en chef du Global Times, tabloïd adossé au Parti communiste chinois (PCC), citant des personnes ayant consulté le texte.

Tensions avec les Etats-Unis

La loi entrera en application dès sa publication au Journal officiel de Hong Kong. En conséquence, Joshua Wong, l'une des figures du mouvement prodémocratie, a annoncé mardi qu'il quittait ses fonctions de chef du groupe Demosisto. Il a ainsi expliqué sur Twitter qu'il craignait d'être une "cible principale" de la nouvelle loi, alors que la Chine le considère à la solde de puissances étrangères.

L'adoption de ce texte devrait accroître les tensions entre la Chine et plusieurs puissances occidentales, dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Washington a d'ailleurs débuté lundi le retrait de privilèges commerciaux accordés à Hong Kong, un traitement spécial qui a permis au territoire de devenir un pôle financier mondial. A Taïwan, le gouvernement a fait savoir qu'il condamnait "fermement" la loi, disant y voir de graves impacts sur les libertés et les droits humains.

Plus tôt ce mois-ci, le Parlement européen avait aussi adopté une résolution demandant à l'UE de traduire la Chine devant la Cour internationale de justice, à La Haye, si le projet de loi sécuritaire venait à être adopté à Pékin. La Chine avait répondu en dénonçant une ingérence dans ce qu'elle considère comme des affaires internes.

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