Hong Kong: le procès de 7 policiers orchestré par Pékin?
La défense a déclaré qu'elle allait contester l’authenticité des cinq vidéos que le parquet entend produire lors du procès.
Peine de prison pour Ken Tsang
Ce militant du Parti civique a lui-même été condamné, le 30 mai 2016, à cinq semaines de prison pour avoir aspergé de liquide d’autres policiers, la nuit même où il a été passé à tabac. Ses proches y ont vu une manœuvre pour détourner l'attention des violences beaucoup plus graves dont il avait été victime. «Nous nous battrons jusqu'à la dernière minute. Nous n'abandonnerons pas», a déclaré Ken Tsang aux journalistes en annonçant son intention de faire appel. Il a été libéré sous caution.
Une trentaine de ses partisans étaient venus le soutenir à l'extérieur du tribunal de Kowloon. «Honte à la police!», «Donnez-nous le suffrage universel», ont-ils scandé, en brandissant un parapluie jaune, symbole de la contestation de 2014.
BREAKING: Activist Ken Tsang sentenced to five weeks jail after assaulting police with ... https://t.co/xjeC3QRx9m pic.twitter.com/yxahwHnYvB
— Hong Kong Free Press (@HongKongFP) May 30, 2016
Une vague de manifestations avait conduit à l'arrestation de près d'un millier de personnes, dont le leader étudiant Joshua Wong, devenu la figure du mouvement. Celui-ci fait l'objet de deux procédures en cours liées à ces manifestations.
Time for Us To Set a New Political Agenda for Hong Kong—Q&A w/Student Activist Joshua Wong—https://t.co/1S6SLtlt5T pic.twitter.com/hlpQdMxupW
— ChinaFile (@ChinaFile) May 26, 2016
En juin 2014, les autorités chinoises avaient rappelé dans un livre blanc les limites de l'autonomie de l'ex-territoire britannique rétrocédé à la Chine, le 1er juillet 1997. Les accents patriotiques de ce document sont à l'origine la contestation populaire qui avait commencé fin septembre 2014.
Hong Kong était alors entré en ébulliton avec la «révolution des parapluies», mouvement auquel ont participé les étudiants et les membres du mouvement Occupy Central, pour réclamer un véritable suffrage universel pour désigner le prochain chef de l'exécutif en 2017. Le calendrier des réformes de transition prévoyait l'élection démocratique du chef de l'exécutif en 2012, mais dès 2010, la Chine avait repoussé cette échéance à 2017.
ALBUM PHOTOS DE LA MANIF A PARIS DU 01/10/2014 POUR LA DEMOCRATIE A HONG KONG http://t.co/3dV9SKovFO
— patrick BONNASSIEUX (@TibetChineActu) October 2, 2014
A un an du 20e anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, les tensions restent vives entre Pékin et l'île. En dépit de l'écho international suscité par le mouvement des parapluies, Pékin n'a cédé sur aucun point.
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