Chine : l'ancien patron d'Interpol accusé de "violations graves" et exclu du Parti communiste
Pékin a annoncé que Meng Hongwei était exclu du parti. L'homme, qui a "disparu" en septembre lors d'un voyage en Chine, est probablement emprisonné depuis.
Il avait "disparu" en septembre, lors d'un voyage en Chine. L'ancien patron d'Interpol, Meng Hongwei, a été, mercredi 27 mars, expulsé du Parti communiste pour de "graves violations". L'annonce a été faite par la Commission nationale de supervision chinoise, qui a terminé son enquête, via les médias officiels chinois.
Meng Hongwei, former vice minister of Public Security, has been expelled from the CPC and public office for severe violations of the law and Party discipline, including corruption: anti-graft watchdog pic.twitter.com/dgqlWIRhG2
— People's Daily, China (@PDChina) March 27, 2019
"Meng Hongwei n'a pas respecté les principes du Parti (...), il n'a pas divulgué des informations personnelles comme il aurait dû le faire et s'est refusé à mettre en oeuvre les décisions du comité central du Parti", a déclaré la Commission d'inspection dans un communiqué. L'expression de "violation des règles disciplinaires" fait habituellement référence à des faits de corruption.
Sa femme dénonce une "disparition forcée"
L'ex-président d'interpol, Meng Hongwei, a disparu fin septembre 2018 en Chine et a démissionné de la tête de l'organisation policière par courrier le 7 octobre, après l'annonce par Pékin de son placement sous enquête notamment pour avoir "accepté des pots-de-vin". Une mise à l'écart caractéristique du système de disparition forcée utilisée par la Chine pour faire taire ses opposants.
A l'occasion de la visite du président chinois Xi Jinping en France, son épouse avait demandé à Emmanuel Macron d'évoquer le sujet avec son homologue. Selon Grace Meng, son mari "est victime d'une disparition forcée, depuis près de six mois, sans information à sa famille, sans décision judiciaire, sans l'assistance d'un avocat". L'homme est probablement en prison, dans un lieu tenu secret, en Chine. Elle a déposé plainte avec constitution de partie civile à Lyon le 26 février des chefs d'association de malfaiteurs en vue de commettre un crime en bande organisée et tentative d'enlèvement en bande organisée dont elle aurait été la cible.
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