Cet article date de plus de treize ans.

Chine: des centaines d'ouvrières de Shenzhen font la grève pour leur salaire

La crise économique mondiale touche aussi la deuxième économie mondiale. Le patronat du pays compense ses pertes en réduisant les salaires des ouvriers et en rallongeant les heures de travail. Dans le sud du pays, des ouvrières d’une fabrique de soutiens-gorge se révoltent contre cette pratique.
Article rédigé par Florencia Valdés Andino
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Elles sont 400 et désormais payées à la pièce, mesure qui a
fait baisser leurs revenus. Elles refusent d’accepter le gel de l’augmentation
du salaire minimum exigé par leurs patrons. Jeudi dernier, ces Chinoises ont
pointé mais elles ont refusé de travailler, comme elles ont refusé d’assembler
des soutiens-gorge jusqu’à deux heures du matin. Leurs dirigeants entendaient faire
tourner l’usine jusqu’au petit matin pour éviter de rétribuer les heures du
weekend.

Comme elles, d’autres ouvriers chinois manifestent. La
province méridionale du Guangdong a connu ces dernières semaines une nouvelle
vague de grèves. Ils protestent pour les mêmes raisons que leurs collègues de Shenzhen dans le sud du pays : la faiblesse de leurs salaires et des conditions de
travail souvent exténuantes dangereuses et humiliantes.

D’après l’organisation China Labor Watch, plus de 7 000
salariés d’une fabrique de chaussures Adidas, Nike et New Balance dans le Guangdong,
ont fait grève à la mi-novembre contre des licenciements et des réductions de salaires.
La récente vague de protestations est la plus importante depuis la série de
grèves de l’été 2010. L’atelier du monde se révolte.


Des ouvrières en grève en Chine, récit de Philippe Reltien

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