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Canada : fin de traque pour l'assassin présumé de trois policiers

Les forces de l'ordre ont interpellé dans la nuit de jeudi à vendredi l'homme suspecté d'avoir abattu trois policiers mercredi dernier à Moncton, dans la province canadienne du Nouveau-Brunswick. Le jeune homme de 24 ans avait trouvé refuge dans la cour d'une habitante. Le pays, peu habitué aux fusillades, est sous le choc.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La ville de Moncton était bloquée depuis mercredi par les forces de l'ordre © Andrew Vaughan/AP/SIPA)

Après plus de 30 heures de traque, les forces de l'ordre canadiennes ont interpellé dans la nuit de jeudi à vendredi l'auteur présumé de la fusillade qui a fait trois morts mercredi dernier à Moncton. Depuis, cette ville de la province du Nouveau-Brunswick était complètement bouclée, les rideaux des magasins tirés et un périmètre infranchissable érigé sur quelque 10 km². Le jeune homme de 24 ans, qui avait trouvé refuge dans la cour d'une habitante de la ville, a été arrêté par les hommes de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), les collègues des victimes tombées mercredi soir, en pleine rue.

Pendant la traque, les policiers avaient prié les habitants de se calfeutrer chez eux, parlant d'un homme "très, très dangereux " en fuite. Ce suspect, vêtu d'une tenue kakie et armé de deux fusils, s'est finalement rendu aux commandos d'élite qui l'encerlaient sans tirer un seul coup de feu. Selon un témoin de l'arrestation, ses seuls mots auront été : "Je suis fini ".

Un pays sous le choc

La GRC n'avait pas connu pareille tragédie depuis 2005, avec l'assassinat de quatre agents dans la province de l'Alberta. Mais bien plus que le corps d'élite, c'est le Canada tout entier qui se trouve sous le choc depuis la fusillade survenue mercredi. À Ottawa, le drapeau du parlement a été mis en berne, signe que le pays est bien moins habitué que son voisin américain aux fusillades. En effet, de tels faits divers se produisent rarement au Canada.

Les médias ont commencé à s'intéresser à la personnalité du jeune suspect, Justin Bourque. Sur ce qui semble être sa page Facebook, le jeune homme laissait libre cours à sa haine de la société, et de la police. Il avait également un certain goût pour les armes, et son "mauvais caractère " était notoire selon des voisins.

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