Brésil : le président de l'Assemblée annule le vote des députés approuvant la destitution de Dilma Rousseff
Pour Waldir Maranhao, les députés doivent reprendre la procédure de destitution car leur vote du 17 avril constitue un "pré-jugement" de Dilma Rousseff et porte "atteinte au droit à une pleine défense de la présidente".
Nouveau rebondissement au Brésil concernant l'avenir de Dilma Rousseff. Le président en exercice du Congrès des députés brésilien a annulé, lundi 9 mai, à la surprise générale, le vote des députés qui avaient approuvé le 17 avril la procédure de destitution de la présidente du pays.
Cette décision de Waldir Maranhao crée une totale confusion, dans la mesure où les sénateurs étaient appelés à voter cette semaine l'ouverture formelle du procès en destitution de Dilma Rousseff. L'ex-guérillera est sur la sellette car elle est accusée de corruption, notamment pour maquillage des comptes publics.
Flou intégral sur la suite de la procédure
Dans un communiqué, Waldir Maranhao explique que la chambre basse du Parlement doit reprendre la procédure de destitution qui est actuellement entre les mains du Sénat, afin de procéder à un nouveau vote sur cette question. Il a estimé que le vote du 17 avril constituait un "pré-jugement" de Dilma Rousseff et portait "atteinte au droit à une pleine défense de la présidente".
De son côté, Dilma Rousseff a indiqué qu'un appel avait été accepté contre les opérations de vote des députés et que la procédure de destitution était suspendue. Elle a ajouté que les conséquences de cette décision demeuraient imprécises. Il n'a pas été établi si la décision prise par Waldir Maranhao pouvait être, à son tour, invalidée par la Cour suprême, le Sénat ou la majorité de la chambre des députés.
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