Birmanie : détenu depuis mai pour terrorisme, le journaliste américain Danny Fenster a été gracié
Agé de 37 ans, le reporter de "Frontier Myanmar" avait été condamné à onze ans de prison la semaine dernière.
Il devait comparaître mardi devant un tribunal pour terrorisme et sédition et encourait la prison à vie. Le journaliste américain Danny Fenster, détenu en Birmanie depuis mai par la junte au pouvoir, a été gracié et sera expulsé du pays sous peu, a déclaré lundi 15 novembre un porte-parole du régime birman.
“We are relieved that Danny is finally out of prison – somewhere he never should have been in the first place,” said Frontier Editor-in-Chief Thomas Kean. “The Frontier team would like to thank all who worked to secure Danny’s release over the past five-and-a-half months.” 2/5
— Frontier Myanmar (@FrontierMM) November 15, 2021
“But we also recognise Danny is one of many journalists in Myanmar who have been unjustly arrested simply for doing their job since the February coup. We call on the military regime to release all of the journalists who remain behind bars in Myanmar.” 3/5
— Frontier Myanmar (@FrontierMM) November 15, 2021
Installé en Birmanie pour couvrir la transition du pays vers un régime démocratique avec Aung San Suu Kyi à sa tête dans les années 2010, Danny Fenster travaillait pour le magazine Frontier Myanmar. Il a été arrêté trois mois après le coup d'Etat militaire alors qu'il tentait de quitter le pays. Agé de 37 ans, il avait été condamné à onze ans de prison la semaine dernière.
Une "merveilleuse nouvelle"
Danny Fenster a été gracié "pour des raisons humanitaires" après des négociations avec l'ancien diplomate américain Bill Richardson et deux émissaires japonais, a précisé dans un communiqué le service de communication de la junte. Le bureau de Bill Richardson avait auparavant évoqué "des négociations en tête à tête" avec le chef de la junte, Min Aung Hlaing.
La Birmanie a sombré dans le chaos depuis le putsch du 1er février, qui a mis fin à une parenthèse démocratique de dix ans. Depuis ce coup d'Etat qui a renversé Aung San Suu Kyi et lancé une répression qui a fait plus de 1 200 morts, la Birmanie est, après la Chine, le pays au monde qui a mis le plus de journalistes en prison.
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