Paris : plusieurs centaines de manifestants réclament "justice" pour trois militantes kurdes assassinées en 2013

Dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013, trois militantes du PKK avaient été tuées de plusieurs balles dans la tête dans l'enceinte du Centre d'information du Kurdistan (CIK), à Paris.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des manifestants portent un drapeau du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), lors d'une manfestation de la communauté kurde à Paris, le 6 janvier 2024. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

Plus de 10 000 manifestants venus de toute l'Europe sont attendus, d'après les organisateurs. Des centaines de personnes se sont rassemblées à Paris, samedi 6 janvier, avant de commencer à défiler pour réclamer "la levée du secret défense" dans l'enquête sur l'assassinat de trois militantes kurdes en 2013, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Justice et vérité", "onze ans après toujours pas de justice", "en dix ans les Kurdes tués deux fois" font partie des slogans des manifestants, qui se sont donné rendez-vous devant la gare du Nord avant de marcher vers la place de République. Ils portaient des drapeaux rouges du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ou violets à l'effigie des victimes. 

Dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013, trois militantes du PKK avaient été tuées de plusieurs balles dans la tête dans l'enceinte du Centre d'information du Kurdistan (CIK), à Paris. Il s'agissait de Sakine Cansiz, 54 ans, Fidan Dogan, 28 ans, et Leyla Saylemez, 24 ans. Dix ans plus tard, des juges d'instruction antiterroristes tentent toujours d'identifier d'éventuels complices du tireur présumé, mort en prison.

Une enquête rouverte en 2019

L'enquête de la justice française avait pointé "l'implication" du MIT, les services de renseignement turcs, sans toutefois désigner de commanditaires. L'enquête a été rouverte en 2019, et le MIT a officiellement démenti toute implication. Ankara comme l'Union européenne qualifient le PKK d'organisation terroriste. 

Le souvenir de ce triple assassinat a été ravivé fin 2022, après le meurtre de trois Kurdes (deux hommes et une femme) dans le centre culturel kurde de Paris, le 23 décembre 2022. William Malet, ancien parachutiste, a été mis en examen et écroué pour assassinats et tentatives d'assassinats à caractère raciste. De nombreux Kurdes refusent de croire à la version d'un tireur isolé ayant agi "par haine" des étrangers et dénoncent un acte "terroriste" en mettant en cause la Turquie.

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