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Des milliers de personnes fuient les combats dans le nord de la Birmanie

Les combats entre l'armée birmane et des insurgés ont repris dans le nord de la Birmanie. Les groupes armés de plusieurs minorités ethniques exigent plus d'autonomie et de contrôle.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des réfugiés rohingyas dans l'Etat de Rakhine, le 25 avril 2018. (YE AUNG THU / AFP)

Des milliers de personnes ont fui la reprise des combats entre l'armée birmane et des insurgés dans le nord du pays, a déclaré vendredi 27 avril un fonctionnaire de l'ONU.

Plus de 4 000 personnes ont été déplacées au cours des trois dernières semaines dans l'Etat de Kachin, le plus au nord de la Birmanie, près de la frontière avec la Chine, a déclaré Mark Cutts, chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Plus de 90 000 personnes dans des camps de déplacés

Ces chiffres ne comprennent pas les quelque 15 000 personnes qui ont fui depuis le début de l'année, et les plus de 90 000 personnes vivant dans des camps de déplacés dans les Etats de Kachin et de Shan depuis qu'un cessez-le-feu entre le gouvernement et la puissante Armée pour l'indépendance de Kachin a été rompu en 2011. "Nous avons reçu des rapports d'organisations locales disant qu'il y a encore beaucoup de civils qui restent piégés dans les zones touchées par le conflit", a déclaré Mark Cutts. L'Ocha n'a pas été en mesure de vérifier les informations selon lesquelles des civils auraient été tués au cours des récents combats.

Outre la crise des Rohingyas dans la partie occidentale de la Birmanie, majoritairement bouddhiste, le nord du pays est également le théâtre d'affrontements impliquant d'autres minorités ethniques. Les zones frontalières de la Birmanie sont instables depuis l'indépendance à la domination coloniale britannique en 1948, et s'y déroulent de nombreuses insurrections avec des milices locales et des opérations de trafic de drogue. Les groupes armés ethniques exigent plus d'autonomie et de contrôle.

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