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Pakistan : à l'approche des élections, la répression s'intensifie contre l'opposition

Très remontés depuis l'arrestation de leur leader, les partisans de l'ancien Premier ministre Imran Khan sont la cible de procès et de campagnes d'intimidation, dénoncent des ONG.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un soutien du parti d'opposition Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) frappé par la police à Islamabad (Pakistan), le 11 mai 2023. (AAMIR QURESHI / AFP)

Des milliers d'arrestations et des procès devant des tribunaux militaires. Au Pakistan, l'armée et le gouvernement ont récemment musclé leur répression contre des responsables et sympathisants du parti de l'ex-Premier ministre pakistanais, Imran Khan – et ce, alors que des élections législatives sont en préparation dans le pays, et doivent avoir lieu au plus tard en octobre 2023.

Imran Khan, 70 ans, avait été renversé en avril 2022 mais reste populaire et espère bien revenir au pouvoir à l'issue de ce scrutin. Son arrestation le 9 mai, alors qu'il répondait à une convocation devant un tribunal, a embrasé le pays. "J'ai été traité comme un terroriste", a-t-il déclaré après avoir été placé en détention pendant trois jours, ce qui a provoqué des manifestations de grande ampleur.

Des soupçons de disparition forcée

Le déchaînement de violence déclenché par cette affaire a justifié, selon les autorités, des interventions particulièrement dures contre l'opposition et son populaire leader. Dénonçant des actes "terroristes", les autorités ont arrêté des milliers de sympathisants du parti d'Imran Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), et une vingtaine de ses hauts responsables, accusés d'incitation à la violence. Le gouvernement a également approuvé le renvoi vers des tribunaux militaires de personnes accusées d'avoir endommagé des édifices publics ou militaires.

Des journalistes et avocats proches du PTI, ainsi que des militants, disent aussi être depuis victimes d'intimidations. Selon l'ONG Reporters sans frontières, la disparition du journaliste pro-PTI Imran Riaz Khan doit être imputée aux services de renseignement militaire. Amnesty International a pour sa part estimé qu'il s'agissait d'un cas de "disparition forcée au regard du droit international".

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