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Thaïlande : les opérations de secours s'effectuent "à une vitesse relativement rapide"

Eric Zipper, spéléologue et secouriste, reste positif quant aux opérations de secours en Thaïlande, où 4 des 12 enfants coincés dans la grotte ont d'ores et déjà été secourus.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une ambulance quitte la zone de la grotte de Tham Luang après que des plongeurs aient évacué certains des garçons parmi un groupe de 13 personnes coincées dans une grotte inondée, le 8 juillet 2018. (LILLIAN SUWANRUMPHA / AFP)

Quatre enfants sont déjà sortis de la grotte dans laquelle ils étaient prisonniers depuis quinze jours en Thaïlande, deux autres garçons sont en chemin et placés dans un endroit sûr tandis que les opérations de secours sont arrêtées pour la nuit dimanche 8 juillet. Les six autres jeunes ainsi que leur entraîneur de foot sont quant à eux toujours coincés dans une cavité sous terre. Pour Eric Zipper, spéléologue, secouriste et président de l'ONG Corps Mondial de Secours, invité de franceinfo, les opérations de secours s'effectuent "à une vitesse relativement rapide."

franceinfo : Qu'est-ce qui est le plus compliqué dans ce type d'opérations ?

Eric Zipper : Il faut garder son sang froid pour analyser tout le champ des possibles. Au début, on sait seulement qu'il y a des enfants perdus, finalement on les retrouve, et tout le monde s'emballe et se dit que c'est bon. En réalité, le plus dur reste à faire. A ce moment-là, il faut faire un choix : soit creuser et les faire sortir par un puits artificiel, soit pomper l'eau dans la cavité, soit les faire plonger. On a décidé de les faire plonger pour faire courir le minimum de risques au groupe. La plongée souterraine nécessite des plongeurs habitués à plonger dans des eaux complètement opaques, ils doivent être capables de s'auto-évaluer au niveau du temps déjà passé dans l'eau. C'est aussi pour ça qu'il y a un fil d'Ariane qui est mis en place.

Pourquoi suspendre les opérations pour plusieurs heures ?

Tout laisse à penser que si les opérations de secours s'arrêtent durant la nuit pour que les plongeurs puissent récupérer et pour remettre le matériel en état, c'est parce qu'on sait que la fenêtre météo reste bonne a minima sur la journée de demain. On peut espérer que demain, les sauvetages reprennent à la même vitesse qu'aujourd'hui, qui finalement était relativement rapide.

Comment vont se passer les jours d'après pour ces jeunes ?

J'ai déjà participé au sauvetage d'un groupe de Suisses coincé dans une cavité à la frontière, et on a constaté que comme ici, c'était l'effet de groupe qui les avait fait tenir. Il y a eu l'euphorie de la sortie, mais il y a aussi eu ces 24-48 heures suivant la sortie où le groupe devait rester constitué, car ils avaient encore des choses à se dire, à partager, avant de pouvoir retourner dans leur famille. Ce sas de décompression est vraiment important dans un cas comme celui-ci.

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