Cet article date de plus de dix ans.

Disparition du Boeing MH370 : les pilotes au centre de l'enquête

L'enquête continue sur la disparition du Boeing. Des perquisitions sont menées au domicile du pilote de l'appareil de la Malaysia Airlines, samedi.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Zaharie Ahmad Shah, le pilote de la Malaysia Airlines, dont l'appareil a disparu. (REX / SIPA)

L'enquête sur le vol MH370 de la Malaysia Airlines est elle en train de se recentrer sur les pilotes de l'avion disparu? Samedi 15 mars, la Malaisie se refuse à confirmer l'hypothèse d'un détournement, mais des perquisitions sont en cours au domicile du pilote, Zaharie Ahmad Shah.

En effet, il semble qu'après que les les systèmes de transmission de données du Boeing "ont été désactivés", l'appareil a continué de voler pendant six heures, évitant soigneusement les radars civils. Autant d'éléments qui laissent penser que la personne qui pilotait l'avion "serait forcément un pilote expérimenté, compétent et en activité", selon un haut responsable militaire malaisien. Voici ce que l'on sait des pilotes.

Un pilote vétéran

Zaharie Ahmad Shah, 53 ans, est un vétéran du pilotage. Il travaille pour la compagnie malaisienne depuis 1981 et compte 18 365 heures de vol à son actif.

Libération le décrit comme un "passionné d'aviation qui a fait installer chez lui un simulateur de vol de Boeing 777". Sur un forum allemand, il disait avoir lui-même créé son simulateur, signale CNNIl avait partagé des vidéos sur YouTube où il explique, avec enthousiasme, comment réparer un climatiseur, des fenêtres abimées et autres travaux de bricolage.

Des collègues cités dans les médias malaisiens le décrivent comme "un pilote accompli", qui avait été autorisé par l'aviation civile du pays à conduire les examens pour pilotes sur simulateur. Un blogueur malaisien a consacré un site au pilote où il est décrit comme un geek de l'aviation, remarque Le Figaro.

Et un copilote accusé de laxisme

La télévision australienne a diffusé cette semaine une interview avec une jeune Sud-Africaine. Elle affirmé avoir été invitée dans le cockpit par le copilote, Fariq Abdul Hamid et un de ses collègues, lors d'un vol Phuket (Thailande) - Kuala Lumpur en 2011. Or, depuis les attentats du 11 septembre 2001, il est formellement interdit d'inviter tout passager dans la cabine de pilotage pendant le vol.

 

Fariq Abdul Hamid, 27, à droite, avec un autre pilote. Il est en photo avec deux australiennes qui ont rapporté avoir accédé au cockpit alors que c'est interdit. (REX / SIPA)

Le jeune homme avait rejoint la compagnie à l'âge de 20 ans et étudié le pilotage dans une école sur l'île malaisienne de Langkawi. Il est le fils d'un haut responsable du ministère des travaux publics d'un des Etats de MalaisieC'est un "bon garçon", d'un naturel doux, qui allait régulièrement à la mosquée de son quartier, à l'extérieur de Kuala Lumpur, a indiqué l'imam de la mosquée. Il suivait aussi, de temps en temps, des cours d'éducation religieuse. L'imam, a rejeté en bloc les accusations de violation de la sécurité par le jeune homme : "Ca n'a aucun sens. Je crois que c'est juste un moyen pour discréditer Fariq ou la compagnie aérienne".

Fariq Abdul Hamid était apparu en février dans une émission sur CNN, où il aidait à piloter un Boeing 777-200 de Hong Kong à Kuala Lumpur, avec le correspondant de la chaine, Richard Quest. "C'était intéressant de voir comment il avait posé l'avion au sol", a déclaré le journaliste sur le site internet de CNN. Il qualifie la technique de Fariq de "parfaite".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.