Etats-Unis : victoire pour Obama, les représentants approuvent le relèvement du plafond de la dette
Après la paralysie partielle de l'Etat fédéral en octobre, les républicains ont finalement laissé voter un texte autorisant les Etats-Unis à emprunter sans conditions jusqu'au 15 mars 2015.
Le vote marque la fin de trois années de confrontation entre le Capitole et la Maison Blanche. Sauf coup de théâtre, les Etats-Unis ne feront pas défaut cette année : les adversaires républicains de Barack Obama, dans une capitulation surprise à la Chambre des représentants, ont laissé voter, mardi 11 février, un texte autorisant les Etats-Unis à emprunter jusqu'au 15 mars 2015, sans conditions.
"Le vote de ce soir est une étape positive pour s'écarter de la politique de la corde raide, qui freine inutilement notre économie", s'est félicité le porte-parole de la Maison Blanche. La mesure a été approuvée grâce à l'appui quasi-unanime des démocrates et le vote favorable de 28 des 232 républicains. Reste à obtenir l'aval, indispensable, du Sénat, qui devrait commencer l'examen du texte mercredi, selon le chef de la majorité démocrate.
La paralysie d'octobre a laissé des traces
Ce revirement intervient après le "shutdown" d'octobre dernier, au cours duquel l'Etat fédéral avait été en partie paralysé plusieurs jours, faute d'accord budgétaire. Les républicains avaient échoué à obtenir des concessions de la part des démocrates en échange du relèvement nécessaire du plafond de la dette. Les chefs de file avaient alors juré de ne plus tenter l'impossible, et de se distancer de la faction intransigeante des affiliés au mouvement ultraconservateur du Tea Party.
La limite légale de la dette, 17 211 milliards de dollars, a été réactivée vendredi dernier, et le Trésor américain a prévenu qu'il avait besoin d'une nouvelle autorisation du Congrès pour pouvoir emprunter au-delà du 27 février. Sans cela, les Etats-Unis ne pourront pas payer leurs obligations : pensions de retraite, dépenses courantes mais aussi intérêts payés aux créanciers internationaux.
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