Les cookies Oreo au cœur d'un scandale d'espionnage industriel entre la Chine et les Etats-Unis
Deux américains ont été reconnus coupables d'avoir voulu vendre à la Chine des savoirs technologiques permettant notamment de réaliser les célèbres biscuits.
Scandale d'espionnage industriel au pays des gourmands. Deux Américains ont été reconnus coupables, mercredi 5 mars, d'avoir voulu vendre à la Chine des savoirs technologiques permettant notamment de réaliser les biscuits Oreo, rapporte Bloomberg.com (en anglais). Les deux hommes "auraient agi pour le compte d’une société d’Etat chinoise, ce qui constitue également une première", expliquent Les Echos.
Robert Maegerle et Walter Liew ont tous deux travaillé dans le passé comme ingénieurs pour l'entreprise DuPont, à l'origine d'un produit utilisé par la marque Mondelez pour fabriquer ces gourmandises typiquement américaines et de plus en plus appréciées en Chine. Ils risquent plus de 15 ans de prison.
Un produit pour blanchir la peinture... et la crème des Oreo
Walter Liew "aurait multiplié les tentatives pour voler au géant de la chimie DuPont ses secrets de production du dioxyde de titane qui assure au groupe des milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel", poursuit le quotidien économique.
Quels rapports avec les biscuits ? "Ce produit chimique permet de blanchir la peinture automobile, des dentifrices mais aussi la crème vanillée au cœur des cookies Oreo".
Un secret de fabrication convoité par l'Etat chinois
"Walter Liew a reçu des millions de dollars de la part de la République populaire de Chine qui restent inexpliqués", a indiqué le juge du tribunal de San Francisco. Soit, plus de 20 millions de dollars, payés par l'entreprise Pangang Group, depuis 1990, selon le procureur. Car la Chine achète à l'Occident davantage de dioxyde de titane qu'elle n'en produit. "Les leaders communistes chinois ont décrété que reproduire, ou obtenir, la méthode de fabrication de DuPont était une obligation scientifique et économique", a indiqué le parquet.
Pour sa part, WalterLiew nie avoir vendu des secrets, arguant que les informations fournies à la Chine étaient publiques. Son épouse, ChristinaLiew, sera également jugée dans l'année.
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