Les Chiliens rejettent un projet de nouvelle Constitution, pour la deuxième fois en un an

Ce vote signifie que la loi fondamentale datant de la dictature d'Augusto Pinochet restera en vigueur dans le pays.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Une Chilienne vote lors d'un référendum sur un projet de nouvelle Constitution, le 17 décembre 2023, à Santiago. (PABLO VERA / AFP)

Les Chiliens ont rejeté un projet de nouvelle Constitution, dimanche 17 décembre, pour la deuxième fois en un peu plus d'un an. Le vote "contre" l'a emporté avec 55,75% des voix, tandis que le "pour" a obtenu 44,25%, selon les résultats officiels du référendum, publiés par le Service électoral après dépouillement de 99% des bulletins. Cela signifie que la loi fondamentale datant de la dictature d'Augusto Pinochet restera en vigueur dans le pays.

Plus de 15 millions d'électeurs étaient appelés à se prononcer pour ou contre le projet de nouvelle loi fondamentale, à tonalité très conservatrice. Le texte soumis au vote a été rédigé par ceux qui défendent l'héritage du général Pinochet, après le rejet en septembre 2022 d'une première proposition progressiste. La révision de la Constitution, considérée comme un frein à toute réforme sociale de fond, avait été actée pour contenter le mouvement social de 2019 contre les inégalités qui a fait une trentaine de morts.

Le président Gabriel Boric, plus jeune dirigeant de l'histoire du Chili à 37 ans, a fermé la porte à toute nouvelle tentative de réformer la Constitution. "Sous ce mandat, le processus constitutionnel est clos. Il y a d'autres urgences", a déclaré le président dimanche. "Notre pays continuera avec la Constitution actuelle, car après deux propositions constitutionnelles soumises à un référendum, aucune n'a réussi à représenter ou à unir le Chili dans sa belle diversité", a-t-il ajouté. Gabriel Boric avait soutenu la première proposition, formulée par la gauche, et a opté pour la neutralité sur la seconde.

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