Chili : 62% des électeurs rejettent la nouvelle Constitution par référendum
Les Chiliens ont dit "non" au texte qui devait remplacer celui hérité de la dictature de Pinochet. Mais le président Gabriel Boric a aussitôt annoncé sa volonté de relancer "un nouveau processus constitutionnel".
C'est non. Les Chiliens ont massivement rejeté, dimanche 4 septembre, le projet de nouvelle Constitution qui visait à remplacer celle héritée de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990). Le verdict de ce référendum à vote obligatoire est sans ambiguïté et dépasse toutes les prédictions des instituts de sondage. Quelque 61,9% des électeurs, soit plus de 7,8 millions de personnes, ont glissé le bulletin "Je rejette", contre 4,8 millions (38,1%) favorables à la mention "J'approuve", selon les résultats définitifs.
Ce choix ne fait cependant que suspendre le processus de nouvelle Constitution entamé après le violent soulèvement populaire de 2019 réclamant plus de justice sociale, et rendait coupable de tous les maux du pays celle rédigée sous le régime militaire. "Je m'engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour construire un nouveau processus constitutionnel", a solennellement déclaré le président Gabriel Boric, élu en décembre dernier à l'âge de 36 ans.
Depuis le palais présidentiel de la Moneda, le président de gauche a lancé "un appel à toutes les forces politiques pour qu'elles fassent passer le Chili avant toute divergence légitime, et qu'elles se mettent d'accord le plus rapidement possible sur les délais et les contours" de ce nouveau processus "dans lequel, bien sûr, le Parlement devra être le principal protagoniste". L'opposition a également affirmé vouloir "poursuivre le processus constitutionnel", comme elle s'y était engagé durant la campagne pour faire barrage au texte proposé.
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