Bolivie : un pays sans président
La confusion et l'inquiétude règnent en Bolivie. Le président Evo Morales a démissionné, dimanche 10 novembre, après trois semaines de manifestations, dénonçant un coup d'État. Une mission de l'Organisation des États américains (OEA) avait confirmé des fraudes lors du scrutin, ce qui a conduit l'armée à se soulever.
La maison d'Evo Morales a été mise à sac. Juste après l'annonce de sa démission, dimanche 10 novembre, des dizaines de manifestants ont envahi la demeure de l'ancien président, située à Cochabamba, son fief historique. Téléphones portables à la main, les curieux immortalisent ces moments. Dans la nuit de dimanche à lundi, des incidents ont éclaté partout en Bolivie. À La Paz, un dépôt de bus a brûlé, ainsi que plusieurs maisons, appartenant soit à des membres de l'opposition, soit à des proches d'Evo Morales. Des violences provoquées par la démission, en direct à la télévision, du président bolivien. Aussitôt, des milliers de personnes se sont rassemblées dimanche soir dans les rues de la capitale pour fêter cette annonce.
Le chaos politique s'installe
Depuis trois semaines et une réélection contestée, les centaines de milliers de manifestants réclamaient le départ de leur dirigeant. Acculé, lâché par l'armée et par la police, Evo Morales, au pouvoir depuis 2006, a donc fini par céder. Pour l'heure, nul ne sait où se trouve exactement Evo Morales, qui dénonce un coup d'État. Selon l'opposition, des policiers le recherchent pour l'arrêter, ce que dénoncent certains responsables des forces de l'ordre. Dans le pays, le chaos politique s'installe. Tous les successeurs prévus par la Constitution ont également démissionné. La deuxième vice-présidente du Sénat, Jeanine Añez, membre de l'opposition, fait valoir son droit à diriger le pays par intérim, mais ce sera au Parlement d'en décider.
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