: Vidéo Tunisie : à Hammamet, les touristes sont toujours au rendez-vous malgré les attentats
Franceinfo s'est rendue dans la station balnéaire d'Hammamet quelques jours après les deux attentats qui ont frappé Tunis. Pour le moment, ces nouvelles attaques n'affectent quasiment pas les réservations en ce début de saison touristique.
Les attentats du jeudi 27 juin en Tunisie, à Tunis, ne semblent pas avoir fragilisé le démarrage de la saison touristique. L'année 2019 pourrait même être une année record avec plus de huit millions de visiteurs attendus dans un pays où le tourisme pèse 14 % du PIB selon la Fédération tunisienne de l’hôtellerie. Ce rebond est attendu après le marasme économique qui avait suivi 2015 et les attentats du Bardo et de Sousse. Ces attaques avaient fait plus de 60 morts. Mais le pays a su depuis attirer de nouveau les touristes.
"Le business marche bien"
À Hammamet, station balnéaire emblématique de Tunisie, impossible de manquer les forces de sécurité, postées juste avant l'entrée de la zone touristique. Anis est vendeur de sac et de robe depuis près de 20 ans dans la médina, le quartier historique de la ville. Ses affaires ne semblent pas affectées par les attentats. "On dirait qu'il n'y a rien. Le business marche bien", assure-t-il.
L'hôtel de luxe La Badira de Hammamet, au bord de la mer Méditerranée, n'a pas non plus vu les clients déserter les lieux après les attaques. "Nous avons eu quatre mails d'annulations le jour même, explique Mouna Ben Halima, propriétaire de l'établissement et membre du bureau exécutif de la Fédération tunisienne de l'hôtellerie. Nous avons préparé une réponse pour expliquer la situation en Tunisie et insister sur le fait que le pays est sûr. Ce n'est pas du blabla ! Suite à cela, sur les quatre mails, trois sont revenus pour nous dire qu'ils maintenaient leurs réservations."
Mon chiffre d'affaires devrait être de 20 à 30% supérieur à l'an dernier.
Anis, un vendeurà franceinfo
La preuve avec un couple de touristes qui fréquente l'hôtel. "On est là pour un week-end, pour fuir le stress de Paris, explique Nasser. Après les attentats, on s'est demandé si on devait annuler ou pas... Mais malheureusement, c'est quelque chose qui se passe aussi à Paris. Donc on a pris un risque, un risque mesuré." Même discours du côté de Ouafa, rassurée par le dispositif de sécurité mis en place dans le pays depuis les attentats de 2015 : "Je trouve même la sécurité plus importante qu'en France. À l'aéroport de Tunis par exemple, il y a des portiques à l'entrée qu'il n'y a pas à Roissy ou Orly." Nasser et Ouafa ne sont pas les seuls à avoir maintenu leur séjour. Jusqu'ici, selon les autorités, aucune annulation de masse n'a été enregistrée dans le pays.
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