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Tunisie : des centaines d'opposants réclament au président Kaïs Saïed de "libérer les détenus"

Une vague d'arrestations sans précédent a été lancée par le chef de l'Etat, début février, dans les milieux politiques et des affaires.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des manifestants réunis à Tunis (Tunisie) pour demander la libération de détenus au président Kaïs Saïed, le 5 mars 2023. (FETHI BELAID / AFP)

"A bas le coup d'Etat !" Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés dimanche 5 mars dans le centre de Tunis (Tunisie) pour réclamer la remise en liberté de plus de 20 opposants au président Kaïs Saïed, arrêtés ces dernières semaines dans un coup de filet inédit.

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"Liberté, liberté, liberté pour les détenus", ont notamment scandé les sympathisants du Front de salut national (FSN), la principale coalition d'opposition, brandissant le drapeau tunisien et des photos de détenus. Le FSN dont le dirigeant Jawhar Ben Mbarek, figure parmi les opposants politiques arrêtés, avait appelé à "une manifestation massive".

Plusieurs personnalités tunisiennes arrêtées

Début février, les autorités ont lancé un coup de filet contre des personnalités politiques, dont plusieurs ex-ministres et des dirigeants d'Ennahdha, des hommes d'affaires connus comme Kamel Eltaïef, et le directeur de Radio Mosaïque, la plus écoutée de Tunisie, Noureddine Boutar, les accusant de "complot contre la sécurité de l'Etat".

Cette vague d'arrestations, sans précédent depuis le coup de force du président Kaïs Saïed, qui s'est octroyé tous les pouvoirs depuis le 25 juillet 2021, a été décrite par Amnesty International comme une "chasse aux sorcières motivée par des considérations politiques". Depuis l'été 2021, les ONG et les grands partis d'opposition dénoncent une "dérive autoritaire" en Tunisie, faisant vaciller la jeune démocratie issue de la première révolte du Printemps arabe en 2011.

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