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Qui est Kaïs Saïed, le nouveau président tunisien ?

Surnommé "Robocop", sans parti, ni organisation, l’austère constitutionnaliste conservateur a été élu à la tête de la Tunisie avec un score impressionnant. 

Article rédigé par franceinfo Afrique
France Télévisions
Publié
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Kaïs Saïed à Tunis, le 13 octobre 2019. (FETHI BELAID / AFP)

Le nouveau président de la Tunisie a déboulé sur la scène politique, comme dans un jeu de quilles. Ce constitutionnaliste très conservateur sur les questions sociétales est connu des Tunisiens, pour avoir commenté la scène politique sur les plateaux de télévision, depuis la révolution de 2011. Il n'a aucune structure pour le soutenir et n'avait jamais participé à une campagne électorale. 

"Robocop"

Surnommé "Robocop" en raison de son débit saccadé, toujours impeccablement sanglé dans son costume, Kaïs Saïed est, selon le comparatif de l'Observatoire pour la défense du droit à la différence, qui a classé les candidats selon leurs positions sur les libertés individuelles, l'un des plus conservateurs.

Ultraconservateur

Chargé de cours à la retraite, père de trois enfants, il est contre l'abolition de la peine de mort, contre l'abrogation des textes punissant l'homosexualité et les atteintes à la pudeur, ce dernier texte ayant servi à condamner des couples non mariés s'embrassant dans la rue. Il s'est également prononcé clairement contre l'égalité en matière d'héritage, une question délicate, car elle touche à un principe dicté par le Coran, selon lequel une femme hérite le plus souvent moitié moins qu'un homme du même degré de parenté. 

"Maîtrise rare d’une langue arabe raffinée"

Au lendemain du premier tour, dans un portrait élogieux, le site tunisien Leaders décrit ainsi le futur président : "Agé de 61 ans (il est né le 22 février 1958), Kaïs Saïed, ce natif du Cap Bon (Beni Khiar) était quasi inconnu des milieux politiques il y a à peine un an. Très connu sur la scène médiatique pour ses multiples interventions télévisées en matière de droit constitutionnel, notamment lors des débats qui ont entouré l’élaboration de la Constitution, il s’est forgé une popularité insoupçonnée, grâce à une diction incomparable et une maîtrise rare d’une langue arabe raffinée, qui en a étonné plus d'un".

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