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JO : la préparation épique des athlètes somaliens

Le départ de Mogadiscio des Shebabs, proches d’Al Qaïda, a permis à deux sportifs de ce pays de partir pour les JO de Londres. Mohamed Hassan Mohamed et Zamzam Farah, veulent représenter leur pays pour que "l'image du monde sur la Somalie change".
Article rédigé par Jean-Claude Rongeras
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Mohammed Hassan et ZamZam Farah saluant leurs supporters lors du départ de Mogadiscio, le 17 juillet 2012. (AFP/MOHAMMED ABDIWAHAD)

Agé de 19 ans, Mohamed Hassan Mohamed, a déjà couru aux Jeux panarabes en 2011, à Doha (Qatar). «Passionné» de 1.500 et 800 m, le jeune homme vient de retrouver avec bonheur le stade décrépi de Mogadiscio, qui servait de camp d'entraînement aux combattants islamistes. Pour pouvoir réaliser son rêve, il avait fui Mogadiscio durant quatre ans.

Dans un pays en proie au chaos, il a également été confronté au manque de nourriture. Il s’est imposé la frugalité et n’a pu trouver des boissons énergisantes, ces nouveaux breuvages dont les athlètes internationaux font leurs délices.

Il a cru que ses espoirs de venir fouler le tartan du stade olympique à Londres allaient être anéantis lorsque, en avril, le chef du comité olympique somalien fut tué dans l’explosion d’une bombe. 

Ce n’est que grâce aux encouragements de son entraîneur et de ses amis qu’il a eu la force de se remettre à courir de nombreux kilomètres chaque jour. Une attitude volontaire qu'il doit aussi à ce qu’il considère comme un devoir sacré : «Servir la réputation de son pays».

Femme et athlète
Sa compatriote Zamzam Farah, de son côté, a rencontré des difficultés liées à son sexe et aux mentalités traditionnelles. On l’a souvent interpellé pour lui demander notamment «Pourquoi ne rentres-tu pas dormir chez toi. Les femmes n’ont pas à faire un travail aussi éprouvant», lui a-t-on souvent reproché. Elle prenait les remarques en riant et savait toujours quoi répondre: «Je suis femme et athlète. Il n’y là rien d’incompatible». Heureusement, d’autres personnes l’on encouragé.

L’athlète, au physique racé, spécialiste du 400, ne manque pas d’ambition. Son record sur la distance est de 58 secondes et dix centièmes à 10 secondes du record mondial. Mais elle veut y croire. «Ramener une médaille des Jeux olympiques, ce serait historique pour la Somalie», alors que la venue des deux sportifs sélectionnés à Londres, sera la huitième participation de ce pays d’Afrique orientale aux jeux olympiques.    

Zamza Farah qui a dû s'entraîner dans des salles de basket-ball, pour être prête en temps et en heure, s'est dite particulièrement fière «de porter le drapeau de son pays» lors de la cérémonie d'ouverture. En attendant de glorieux tous de pistes.  

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