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Soudan du Sud: l’ONU prolonge la mission de ses Casques bleus de trois mois
Considérant que la situation au Soudan du Sud continue d’être «une menace pour la paix et la sécurité internationales», l’ONU a prorogé le mandat de ses Casques bleus. Dans la foulée, le Conseil de sécurité a déploré que les parties ne respectent pas le cessez-le-feu permanent et l’accès sans entraves de l’aide humanitaire requis. Il exige leur mise en œuvre sans délai.
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C’est à l’unanimité de ses quinze membres que le Conseil de sécurité de l’ONU a voté, le 14 décembre 2017, une résolution présentée par les Etats-Unis prorogeant le mandat de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (Minuss) jusqu’au 15 mars 2018.
Une prorogation au-delà de la recommandation du Secrétaire général de l'ONU
Le Conseil précise que la résolution «autorise la mission à utiliser tous les moyens nécessaires pour mener à bien ses tâches».
Cette prorogation va en tout cas au-delà de la recommandation faite par le Secrétaire général de l’ONU qui préconisait, lui, de reconduire le mandat de deux mois seulement, afin de permettre l’achèvement de l’examen stratégique de la mission actuellement en cours.
Et selon une source diplomatique citée par l'AFP, le choix de ne prolonger la mission des Casques bleus que pour trois mois vise «à donner une chance au processus régional» de relance d'une solution politique dans le jeune Etat en guerre civile depuis quatre ans. «Une nouvelle réunion régionale est prévue prochainement "pour revitaliser" le processus de paix», précise cette source.
Six millions de personnes «n'ont pas de quoi manger à leur faim»
Dans la déclaration lue à l’issue du vote par le président du Conseil pour le mois de décembre, Koro Bessho (Japon), les Quinze se sont dit profondément préoccupés de la situation sur les plans politique, humanitaire, économique, de sécurité et des droits de l’Homme au Soudan du Sud.
Inquiet des activités menées par toutes les parties au conflit qui perpétuent cet état de choses, le Conseil rappelle que 7,6 millions de personnes ont besoin d’aide, 4 millions sont déplacées et 6 millions «n’ont pas de quoi manger à leur faim».
La déclaration déplore par ailleurs que les parties n’aient pas pleinement mis en œuvre les mesures réclamées, en particulier le respect d’un cessez-le-feu permanent et l’accès sans entrave de l’aide humanitaire et exige leur application sans délai.
Le Forum de la «dernière chance»
L’organe exécutif de l’ONU indique également avoir pris note du rapport de la Commission mixte de suivi et d’évaluation selon lequel «les conditions propices à la tenue d’élections crédibles en 2018 ne sont pas réunies à l’heure actuelle».
Il a en profité pour exprimer son soutien au Forum de haut niveau pour la revitalisation de l’accord que prépare l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et souligne qu'«aucune des parties ne devrait imposer de conditions préalables à sa participation, sous peine de sanctions».
Le Conseil de sécurité a prévenu que ce Forum de l’IGAD était «la dernière chance» pour les parties de parvenir à une paix et stabilité durables dans le pays.
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