Kenya: pauvreté, violence et religion cohabitent au Turkana
Oubliée du reste du pays pendant des décennies tant politiquement qu’économiquement, le Turkana est vu comme une zone désertique sous-développée où la violence s’est banalisée. Pour y remédier des accords sont signés en 2014 entre l’Eglise et l’Etat pour fournir des services de base dans les domaines sanitaire et de l’adduction d’eau, et pour l’éducation des jeunes.
Près de 92% de ses 1,4 million d'habitants vivent sous le seuil de pauvreté et 4/5 sont analphabètes. A ces conditions de vie difficiles, s’ajoutent des tensions entre les différentes communautés pour le contrôle des faibles ressources hydriques du lac Turkana et des pâturages alentours.
Les Turkana, une population semi-nomade de pasteurs, est en proie à la violence des bergers Samburu et Dassanetch qui organisent razzias et vols de bétail autour des points d’eau. L’entrée sur le territoire d’armes de guerre clandestines a accrue considérablement les conflits.
Selon Mission Network News, ces dernières années, un évangéliste avec l’aide de l’organisation Global Disciples, a implanté plus de 400 églises auprès de la population. Aujourd’hui, 48 % des Turkanas sont chrétiens, dont 20 % évangéliques.
Bien que le Kenya soit majoritairement chrétien (83 % de la population), ce pays figure en 18ème position sur la liste des pays les plus dangereux pour les fidèles selon Portes Ouvertes, une ONG internationale destinée au soutien des chrétiens persécutés.
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