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Kenya: des prothèses en tricot, après un cancer du sein

Pour redonner confiance et rendre une silhouette aux femmes qui ont subi une mastectomie au cours du traitement de leur cancer, une association de Nairobi s'est lancée dans la confection de fausses poitrines en tricot. Une alternative douce, confortable et économique aux prothèses en silicone. Et aussi beaucoup plus légère. Ce sont les «knitted knockers», les «nichons tricotés».
Article rédigé par Véronique le Jeune
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des prothèses mammaires de toutes tailles et couleurs tricotées à la main par des bénévoles à Nairobi. (BBC Afrique - reportage de Mercy Juma)

L'initiative a été lancée par des rescapées de la maladie. Le groupe baptisé «Limau Cancer Connection» accueille également des hommes qui, pour la plupart, ont perdu un être aimé et veulent s'impliquer dans une action d'aide aux malades.

Régulièrement, des séances collectives de tricot sont organisées afin de créer des prothèses en maille de toutes les tailles, de différentes formes et couleurs, avec ou sans téton. Chaque «sein» est ensuite rembourré.

«Remplacer des citrons par des oranges»
Un petit objet qui n'a l'air de rien mais qui restitue à celle qui le porte le reflet féminin qu'elle pensait impossible à retrouver si facilement.

Comme le dit l'une des membres du groupe dans un reportage de la BBC à Nairobi (ci-dessous), pour ces femmes qui ont été opérées mais qui ne sont pas encore tout à fait guéries, le sein en tricot «permet de remplacer des citrons par des oranges».


Les «knitted knockers» sont distribués gratuitement et ne nécessitent aucun soutien-gorge spécial, contrairement aux prothèses en silicone. Grâce à eux, de nombreuses femmes renoncent même à la reconstruction mammaire, nouvelle épreuve chirurgicale dont elles préfèrent se passer.

Les «knitted knockers» ont vu le jour aux Etats-Unis et se répandent petit à petit dans le monde pour la meilleure des causes.

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