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Ethiopie: les filles ne sont plus privées d’école à cause de leurs règles
En Ethiopie, comme dans de nombreux pays pauvres, les menstruations sont à l’origine de nombreux décrochages scolaires, notamment dans les zones rurales. Une campagne lancée par l’Unicef a permis de venir à bout de ce problème et les filles n’abandonnent plus l’école.
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Des affiches sur les murs de l’école, des explications en classe et une distribution de serviettes hygiéniques. La campagne de sensibilisation lancée en 2013 par l’Unicef en Ethiopie a été payante. Les filles ne sont plus désemparées par leurs règles et continuent d’aller à l’école pendant leurs menstruations.
«J’avais tellement honte»
Comme de nombreuses filles à l'âge de la puberté, Yordanos Tesfaye, 14 ans, était «choquée et effrayée» lors de ses premières règles. «Je suis rentrée à la maison le dire à mon père, mais il ne pouvait pas se permettre financièrement de m'acheter une serviette», se souvient-elle. «Je l'ai alors dit à une amie qui m'a suggéré d'utiliser un chiffon, mais je ne savais pas comment l'utiliser et il est tombé en pleine rue... J'avais tellement honte», raconte l’adolescente qui a failli abandonner l’école pour éviter les railleries.
Les menstruations ne sont plus taboues
Les douleurs menstruelles, l’embarras du saignement et les moqueries sont souvent à l’origine de la déscolarisation des filles en Ethiopie. Mais avec la campagne mise en place par l’Unicef et les autorités éthiopiennes, la question de la menstruation est abordée à l’école et fait partie du programme scolaire. «Nous leur apprenons que ce n'est pas une maladie, que c'est naturel et biologique», explique Tafesech Balemi, la professeure de biologie dans une école primaire d’une localité rurale du centre de l'Ethiopie.
Education rime avec protection
En plus d’éduquer les élèves, des serviettes hygiéniques ont été distribuées aux filles qui traversent souvent la puberté sans avoir les moyens d'en acheter.
«Il est absolument crucial de bien gérer cette étape de la vie des filles, afin d'améliorer les performances académiques et de réduire les décrochages scolaires», précise Samuel Godfrey, responsable sanitaire de l'Unicef en Ethiopie.
Quatre ans après le lancement de cette campagne de sensibilisation, les règles ne sont plus une cause de décrochage scolaire dans ce pays où seulement une fille sur deux terminait le cycle primaire.
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