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Coronavirus : la Tunisie confrontée à une hausse inédite de cas, travaille à un vaccin

Aucun vaccin n'est encore prêt à être commercialisé, 168 candidats vaccins sont en développement dans le monde. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Aéroport international de Tunis, le 27 juin 2020. (FETHI BELAID / AFP)

Les autorités sanitaires tunisiennes ont annoncé, mercredi 19 août, travailler à un vaccin contre le nouveau coronavirus, au moment où le pays fait face à une hausse inédite de cas, dans la foulée de l'ouverture de ses frontières pour l'été. "Nous sommes encore dans les étapes précliniques", a indiqué à la presse Hechmi Louzir, directeur de l'Institut Pasteur de Tunis. L'équipe, qui "a commencé à travailler dès le début de la pandémie, a déjà développé un vaccin à base d'ADN contre la rage et utilise la même technologie dans ses recherches", a-t-il précisé. Aucun vaccin n'est encore prêt à être commercialisé, mais 168 candidats vaccins sont en développement dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Test PCR 

D'autre part, les autorités tunisiennes ont également annoncé que tous les voyageurs devront désormais présenter un test PCR négatif pour entrer dans le pays, quelle que soit leur provenance. C'était déjà le cas pour des pays comme la France, la Belgique ou le Royaume Uni, mais pas pour les voyageurs arrivant d'Allemagne, ni d'Italie. Depuis la décision de supprimer la quarantaine obligatoire et d'ouvrir les frontières le 27 juin, la Tunisie, qui avait circonscrit la pandémie, a enregistré des taux record de contaminations selon le ministère de la Santé. Il a noté 1 225 nouveaux cas de contamination, dont 449 cas "entrants" et 776 contaminations locales, depuis l'ouverture des frontières. Au total, 10 décès liés au Covid-19 ont été recensés depuis cette même date. Le dernier bilan officiel fait état de 129 nouveaux cas, portant le nombre total de malades identifiés à 2 427, dont 60 morts.

Masques obligatoires

Les masques sont de nouveau obligatoires dans tous les espaces publics, en particulier dans les transports en commun et services publics. La dégradation de la situation sanitaire coïncide avec des remous politiques dans le pays après la démission du Premier ministre et la nomination d'un successeur qui doit composer un gouvernement d'ici fin août. 

Ces crises ont frappé de plein fouet une économie déjà fragile, avec un recul record du PIB de -21,6% au second trimestre par rapport à la même période l'an passé, selon l'Institut national de la Statistique. Le chômage, qui ronge les rêves des jeunes et des diplômés, est lui passé de 15% à 18% officiellement au deuxième trimestre, son plus haut niveau depuis fin 2011 selon l'INS. "A l’exception de l’agriculture qui a pu profiter de la période du confinement, toutes les autres branches s’effondrent", se désole L'Economiste, qui doute que l'Etat tunisien puisse continuer à maintenir sa politique sociale. 

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