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Algérie : le journaliste Khaled Drareni condamné à trois ans de prison ferme, une "persécution judiciaire"

Ses deux co-accusés, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, deux figures du mouvement du "Hirak", ont été condamnés chacun à deux ans de prison, dont quatre mois ferme.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Khaled Drareni  porté par des manifestants à Alger, le 6 mars 2020.  (RYAD KRAMDI / AFP)

Le journaliste algérien Khaled Drareni, en détention provisoire depuis la fin mars, a été condamné lundi 10 août à trois ans de prison ferme, une peine très sévère, a annoncé à l'AFP Me Noureddine Benissad, un avocat de son collectif de défense.

"C'est un verdict très lourd pour Khaled Drareni. Trois ans ferme. On est surpris. Le dossier est vide", a déclaré l'avocat aussi président de la Ligue algérienne des droits de l'Homme (LADH). Ses deux co-accusés, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, deux figures du mouvement de contestation antirégime "Hirak", ont quant à eux été condamnés chacun à deux ans de prison, dont quatre mois ferme.

"Atteinte à l’intégrité du territoire national"

Khaled Drareni est incarcéré depuis le 29 mars à la prison de Koléa. Le journaliste, correspondant de TV5 Monde et de Reporters sans frontières en Algérie, est poursuivi pour "atteinte à l’intégrité du territoire national" et "incitation à attroupement non armé".  

L'ONG Reporters sans frontières fustige une "persécution judiciaire". Depuis plusieurs mois, les autorités algériennes ciblent les militants du Hirak, opposants politiques, journalistes et internautes, multipliant poursuites judiciaires et condamnations. La condamnation de Khaled Drareni soulève une vague d'indignation. 

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