Rwanda : de l'intox à la haine, retour sur l'histoire d'un génocide
Au Rwanda, le partage de la population en deux groupes avait été coulé dans le marbre par les premiers colonisateurs belges, instillant dans la mentalité des Rwandais des idées reçues et une haine qui va enfler au fil des années.
Dans les années 1960, le Rwanda obtient son indépendance avec le départ des colonisateurs belges. Les Hutus, majoritaires dans le pays, vont se retourner contre les Tutsis, qui représentent 15% de la population rwandaise et sont considérés comme une élite par les Belges. Rapidement, des théories complotistes vont se créer contre les Tutsis. Pour les extrémistes hutus, les Tutsis sont avides de reconquérir le pouvoir. La propagande hutu va même diffuser, des années 1960 à 1990, un faux document attestant d'un soi-disant plan de colonisation tutsi en Afrique centrale. Ces thèses complotistes sont utilisées pour légitimer des massacres de Tutsis.
L'attentat contre le président, déclencheur du génocide
À la fin des années 1980, se créé le FPR, Front populaire rwandais, un mouvement politique et militaire fondé par des réfugiés tutsis. Progressivement, tous les Tutsis vont être assimilés au FPR. En 1994 arrive l'événement qui va déclencher le génocide : l'attentat contre le président rwandais. À ce jour, aucune preuve n'existe pour affirmer que des Tutsis seraient les auteurs de cet attentat. L'hypothèse privilégiée penche plutôt vers des extrémistes hutus. Entre avril et juillet 1994, plus de 800 000 personnes, essentiellement des Tutsis, ont été massacrés.
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