Eruption du volcan Nyiragongo en RDC : Médecins sans frontières craint une flambée de choléra dans les sites de déplacés
"Le risque est élevé dans cette zone où le choléra est déjà endémique", a déclaré à l'AFP Magali Roudaut, cheffe de mission pour Médecins sans frontières (MSF) en RDC.
"Avec des populations qui bougent, ce serait une catastrophe." L'organisation Médecins sans frontières (MSF) a déclaré, dimanche 30 mai, craindre une flambée de choléra dans les sites de déplacés qui ont fui après l'éruption du volcan Nyiragongo, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). MSF appelle ainsi à la mobilisation pour leur "assistance immédiate".
"Nous craignons évidemment une flambée épidémique de choléra. Le risque est élevé dans cette zone où le choléra est déjà endémique", a déclaré à l'AFP Magali Roudaut, cheffe de mission MSF en RDC, basée à Goma.
Près de 400 000 personnes ont fui jeudi la ville de Goma, menacée par une nouvelle éruption du Nyiragongo, après avoir reçu l'ordre des autorités d'évacuer. Dans la panique et le chaos, les habitants se sont précipités sur les routes, en particulier vers la localité de Saké, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest, mais également vers Rutshuru, au nord, et vers Minova, dans la province voisine du Sud-Kivu.
Les besoins sont "urgents et nombreux"
A Saké, où MSF intervient depuis plusieurs années contre un choléra déjà endémique, "on parle de 100 000 à 180 000 personnes, en plus d'une population normale de 70 000 habitants. On imagine la difficulté d'accueillir cet afflux", explique Magali Roudaut.
"Le gros problème est l'accès à l'eau, il est essentiel qu'il y ait de l'eau potable à disposition pour ces populations."
Magali Roudaut, cheffe de mission MSF en RDCà l'AFP
"Les déplacés restent dans les centres religieux, églises, temples ou mosquées, et les autres centres collectifs. Beaucoup de personnes continuent de dormir dehors, même si la population de Saké est incroyablement accueillante", a ajouté la cheffe de mission.
MSF s'est "tout de suite mobilisé", notamment sur cette question de l'eau, en mettant à disposition des réservoirs et en faisant de la distribution par camion citerne. Toutefois, les besoins sont "urgents et nombreux", prévient l'organisation : "Nourriture, abris temporaires, aide médicale… Cette crise demande une assistance et une mobilisation immédiate", insiste Magali Roudaut.
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