Seif al-Islam Kadhafi, l'accusateur de Sarkozy reste invisible
En fait depuis son procès en juin 2014, personne n’a vu ni entendu Seif al-Islam Kadhafi. A cette époque, la cour de justice siégeait à Tripoli, et le fils du dictateur était interrogé par vidéo conférence depuis la ville de Zintan à 170 km au sud-ouest de la capitale. Une ville largement contrôlée par des milices tribales.
Prisoner or free man? Mystery surrounds fate of Kadhafi's son Seif al-Islam who has not been seen or heard of since his trial in Libya in 2014https://t.co/bLXZA6uIsm pic.twitter.com/97DsndgrMM
— AFP news agency (@AFP) April 2, 2018
Depuis cette séance vidéo, plus rien. Pas un mot ou une image de Kadhafi. Ni quand il a été condamné à mort par contumace en 2015, ni même lors de l’annonce de sa libération. Selon différentes sources, il vivrait toujours à Zintan, sous un régime de résidence surveillée. Il en serait ainsi depuis son arrestation en 2011 lors de la chute du régime. Réclamé par la justice internationale pour répondre de l’accusation de crimes contre l’humanité, la brigade Abu Bakr al-Sadiq qui le détient depuis 2011 refuse de le livrer à qui que ce soit.
Seif al-Islam se terre. Et pourtant il occupe grandement la scène médiatique. La correspondante d’Africanews à Tunis prétend l’avoir eu au téléphone le 19 mars 2018. Il réclamait une nouvelle fois le retour de l’argent qui aurait financé la campagne de Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui exit Seif al-Islam., selon l’AFP, l’interlocuteur était en fait un homme se présentant comme porte-parole de Kadhafi junior. Il annonçait également l’intention de Seif al-Islam de concourir à la future élection présidentielle.
Candidature sans voix ni visage, tout comme le démenti qu’on lui prête, apparu sur la page Facebook de ses geôliers ! Décidemment cet homme invisible fait beaucoup de bruit.
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