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LA PHOTO. Maroc: «On nous chasse comme des bêtes sauvages»

Les autorités marocaines ont annoncé la semaine dernière avoir lancé une opération de déplacement de migrants vers le sud du pays pour «lutter contre les réseaux mafieux», après qu'une centaine de migrants a pénétré dans l'enclave espagnole de Ceuta, au nord du Maroc, le 22 août.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
du district de Boukhalef, en banlieue sud-ouest de la ville portuaire marocaine de Tanger, qui surplombe le détroit de Gibraltar. Ils se cachent de la police pour éviter les déplacements forcés. «On nous chasse comme des bêtes sauvages» au Maroc. «C'est de plus en plus difficile, de plus en plus inquiétant (...). On ne sait pas ce qu'on va devenir, on s'accroche à la vie mais ce n'est pas facile», témoigne Ibrahim, un Guinéen de 19 ans qui s'est réfugié dans cette forêt pour fuir les rafles menées ces derniers jours à Tanger. Des centaines de policiers appuyés par des forces spéciales et trois hélicoptères y ont effectué plusieurs interventions musclées dans les quartiers populaires de Boukhalef et de Mesnanatan, faisant plusieurs blessés, selon plusieurs témoignages de migrants et de riverains recueillis sur place par l'AFP. Le but était de chasser les migrants originaires d'Afrique subsaharienne de leur logement, de les interpeller et de les embarquer dans des bus pour les envoyer au sud du pays, d'après ces témoignages. Deux Maliens, dont un adolescent de 16 ans, ont trouvé la mort début août lors de l'un de ces transferts. (FADEL SENNA / AFP)

Le 3 septembre 2018, ces migrants d'Afrique subsaharienne traversent une forêt du district de Boukhalef, en banlieue sud-ouest de la ville portuaire marocaine de Tanger, qui surplombe le détroit de Gibraltar. Ils se cachent de la police pour éviter les déplacements forcés. «On nous chasse comme des bêtes sauvages» au Maroc. «C'est de plus en plus difficile, de plus en plus inquiétant (...). On ne sait pas ce qu'on va devenir, on s'accroche à la vie mais ce n'est pas facile», témoigne Ibrahim, un Guinéen de 19 ans qui s'est réfugié dans cette forêt pour fuir les rafles menées ces derniers jours à Tanger. Des centaines de policiers appuyés par des forces spéciales et trois hélicoptères y ont effectué plusieurs interventions musclées dans les quartiers populaires de Boukhalef et de Mesnanatan, faisant plusieurs blessés, selon plusieurs témoignages de migrants et de riverains recueillis sur place par l'AFP. Le but était de chasser les migrants originaires d'Afrique subsaharienne de leur logement, de les interpeller et de les embarquer dans des bus pour les envoyer au sud du pays, d'après ces témoignages. Deux Maliens, dont un adolescent de 16 ans, ont trouvé la mort début août lors de l'un de ces transferts.

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