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LA PHOTO. Egypte: sur une île du Nil, des habitants en colère contre la police

Des affrontements entre des habitants de l'île d'al-Ouarrak sur le Nil, au sud du Caire, et la police, qui tentait de les expulser pour occupation illégale, ont fait un mort et au moins 56 blessés (37 policiers et 19 occupants) le 16 juillet 2017, a annoncé le ministère égyptien de l'Intérieur. Les habitants accusent le gouvernement d'avoir des projets immobiliers pour l'île.
Article rédigé par Laurent Ribadeau Dumas
France Télévisions
Publié
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lors d'affrontements entre les habitants et la police venue pour détruitre des bâtiments illégaux. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a lancé en mai une campagne visant à faire démolir plusieurs milliers de bâtiments. Pour le pouvoir, ils ont été construits illégalement sur des terrains publics. L'arrivée de la police sur l'île d'al-Ouarrak le 16 juillet a suscité l'opposition des occupants: ils disent avoir construit leurs maisons à cet endroit il y a plus de 30 ans. «Nous sommes nés sur cette île (...). Nous avons des preuves de propriété. Nos parents sont nés ici. Ils veulent la donner aux Emirats pour qu'ils construisent des hôtels», affirme un jeune de 20 ans. La police dit avoir été accueillie à l'aide de pierres et de tirs au plomb par certaines des personnes considérées en infraction avec la législation foncière. Elle assure avoir répliqué par des gaz lacrymogènes «pour disperser les manifestants et contrôler la situation», précise son communiqué, cité par Reuters. La population d'al-Ouarrak compte 90.000 personnes, selon un responsable local. ( REUTERS - Amr Abdallah Dalsh)

Des Egyptiens crient des slogans après le décès de Syed Tafshan, lors d'affrontements entre les habitants et la police venue pour détruitre des bâtiments illégaux. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a lancé en mai une campagne visant à faire démolir plusieurs milliers de bâtiments. Pour le pouvoir, ils ont été construits illégalement sur des terrains publics. L'arrivée de la police sur l'île d'al-Ouarrak le 16 juillet a suscité l'opposition des occupants: ils disent avoir construit leurs maisons à cet endroit il y a plus de 30 ans. «Nous sommes nés sur cette île (...). Nous avons des preuves de propriété. Nos parents sont nés ici. Ils veulent la donner aux Emirats pour qu'ils construisent des hôtels», affirme un jeune de 20 ans. La police dit avoir été accueillie à l'aide de pierres et de tirs au plomb par certaines des personnes considérées en infraction avec la législation foncière. Elle assure avoir répliqué par des gaz lacrymogènes «pour disperser les manifestants et contrôler la situation», précise son communiqué, cité par Reuters. La population d'al-Ouarrak compte 90.000 personnes, selon un responsable local.

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