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En Guinée, des organisations de la société civile proposent une transition de 24 mois

Depuis le putsh du 5 septembre 2021, ce pays d'Afrique de l'Ouest est dirigé par le colonel Mamady Doumbouya

Article rédigé par franceinfo Afrique avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le chef de la junte militaire, le colonel Mamady Doumbouya, prête serment en tant que président de la transition, le 1er octobre 2021 à Conakry.  (CELLOU BINANI / AFP)

Près de quatre mois après le coup de force qui a renversé le président Alpha Condé, une coalition d'organisations de la société civile s'est prononcée pour une transition plus longue afin de mieux préparer les prochaines élections.

Pour "une transition réussie"

Vingt-quatre mois au lieu de six. On est bien loin du délai exigé par les dirigeants ouest-africains pour un retour au pouvoir civil en Guinée-Conakry. Mais la proposition issue de la société civile semble à ce stade plus plausible. L'alliance citoyenne pour la transition (ACT) qui regroupe plusieurs organisations va un peu dans le sens de la junte en appelant à la mise en place des organes de la transition, l’adoption d’une nouvelle Constitution et mise sur des réformes électorales avant l’organisation des élections.

En somme, il s’agit de bien préparer pendant un an les élections à venir et réussir la transition. La deuxième année a été définie comme une année électorale. En prolongeant la période de transition, la coalition des organisations de la société civile détermine habilement un calendrier précis, ce qui n’a pas été fait jusque-là par la junte militaire.

Un compromis

Le colonel Doumbouya, l’homme fort du pays, avait promis de rendre le pouvoir aux civils après des élections, mais il a toujours refusé de se laisser dicter un délai. Selon lui, la période de transition sera fixée par un Conseil national tenant lieu d'organe législatif en cours de constitution. Le Premier ministre civil de transition Mohamed Béavogui a présenté récemment la feuille de route du gouvernement, sans préciser l'agenda.

Dans ce contexte, l’initiative issue de la société civile qui prolonge le délai de transition et fixe une échéance pour les élections dès la deuxième année semble un bon compromis. Reste à savoir si la junte prendra en compte cette proposition et fixera un calendrier précis pour les élections.

Depuis le coup d'Etat qui a mis fin au règne d'Alpha Condé, des consultations ont été lancées à Conakry, la capitale, afin de parvenir à "la transition inclusive et apaisée" promise par les putschistes.

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