Otages au Niger : des Touareg réclament d'être payés par Areva et Vinci
Ils ont aidé à la libération de sept otages français enlevés en 2010 sur le site d'Areva au Niger, et demandent aujourd'hui à être rémunérés. Un autre intermédiaire, ex-colonel de la DGSE, demande également son dû.
Ils sortent de l'ombre pour réclamer leur dû. Selon RTL, un Touareg ayant été mandaté par Areva et Vinci pour négocier avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) la libération des otages enlevés en septembre 2010 sur la base d'Arlit, au Niger, assure que lui et ses amis n'ont toujours pas été payés.
Vendredi 26 juin, il était à Paris pour tenter de rencontrer les sociétés et régler ce litige. L'homme n'a trouvé personne à qui parler. Les deux entreprises ont refusé de le recevoir. "On a été mandaté par les sociétés pour négocier la libération. Pour ce travail de contact, c'était 500 000 euros par société", a déclaré cet homme, qui se fait appeler Aliade, son nom de guerre. Une réunion de concertation est néanmoins prévue le 9 juillet, précise RTL.
Une menace pour les employés français au Sahel ?
Durant trois ans, ces Touareg ont négocié avec Aqmi, sous la houlette de Jean-Marc Gadoullet, un ex-colonel de la DGSE. Ce dernier, dont le rôle dans la libération de Françoise Larribe (libérée en février 2011) a été déterminant, est également sorti de son silence, le 3 juin sur RTL, pour réclamer lui aussi ce règlement. Cet ancien militaire reconverti dans la sécurité privée avait été missionné par les employeurs des otages, Areva et Vinci, et n'a pas été payé lui non plus.
L'homme, qui réside en Suisse, compte lancer une procédure d'arbitrage contre Vinci et Areva. Mais au-delà du litige, cette dette ferait planer, selon lui, un risque sur les employés français restés sur place.
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