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Mauritanie : 27 migrants sont morts après s'être jetés dans l'océan, souffrant de déshydratation

Les secours n'ont retrouvé qu'un seul survivant, selon un communiqué de l'ONU. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2 min
Un homme sur un bateau venu au secours de migrants, à Gran Canaria, dans les Canaries, en Espagne, le 26 septembre 2019.  (BORJA SUAREZ / REUTERS)

Leur bateau, en route pour l'archipel espagnol des Canaries, "a eu des problèmes de moteur". Vingt-sept migrants sont morts lors du naufrage survenu "il y a quelques jours" au large de l'Afrique de l'Ouest, a annoncé l'ONU vendredi 7 août dans un communiqué. L'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) se sont dites "profondément attristées par la tragique mort de 27 personnes au large de l'Afrique de l'Ouest entre Nouahdibou en Mauritanie et Dakhla, au Sahara occidental". 

"Les personnes à bord se sont retrouvés bloquées en mer et ont commencé à souffrir d'une déshydratation extrême" selon le communiqué. 

Les garde-côtes mauritaniens ont secouru près de Nouadhibou l'unique rescapé. Il a d'abord déclaré qu'il voyageait avec une quarantaine de personnes qui se sont jetées à l'eau quand les secours ont tardé à arriver. Il a ensuite dit que 28 personnes se trouvaient dans l'embarcation, a affirmé à l'AFP le porte-parole du HCR, Charlie Yaxley. "Les passagers étaient pour la plupart originaires d'Afrique subsaharienne, notamment des Guinéens", d'après le communiqué.

Déjà 60 personnes mortes en décembre sur cette même route 

Plus de 60 migrants africains étaient déjà mort noyés au large de la Mauritanie en décembre 2019, dans le pire naufrage de l'an dernier sur la route des migrations longeant la côte Atlantique.

"Ces décès sont évitables et ils peuvent être évités", a jugé Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée centrale, cité dans le communiqué. "Nous devons agir pour réprimer les passeurs et les trafiquants qui font de fausses promesses aux réfugiés et aux migrants sur des traversées en toute sécurité vers l'Europe", a-t-il souligné.

Parmi les voies de migration pour gagner l'Europe, la route de l'Afrique de l'Ouest, par mer ou par terre, fut l'un des itinéraires privilégiés, emprunté par des dizaines de milliers de migrants au milieu des années 2000. Par la mer, des sortes de bateaux taxis collectent les migrants dans les ports au départ du golfe de Guinée. Les Canaries (Espagne), à une centaine de kilomètres des côtes marocaines, offraient l'une des principales portes d'entrée à l'Union européenne.

Les mesures prises par l'Espagne ont réduit le flux, au point qu'un centre pour les migrations à Nouadhibou a été fermé. Au même moment, les migrants empruntaient en nombre les trajets méditerranéens vers l'Espagne, la Grèce ou l'Italie. Mais la route occidentale connaît un relatif regain depuis plus de deux ans, en raison des mesures prises contre la migration transitant par la Libye, selon l'OIM.

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