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Vidéo Immigration : le gouvernement "assume" de réduire les visas pour faire pression sur les pays du Maghreb refusant de délivrer des laissez-passer

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Article rédigé par franceinfo
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Le gouvernement avait annoncé fin septembre le durcissement des conditions d'obtention des visas à l'égard du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie en raison du "refus" de ces pays de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France.

"Depuis la crise sanitaire, on a des blocages avec plusieurs pays, notamment avec les pays du Maghreb", a indiqué Gabriel Attal mercredi 10 novembre sur franceinfo, concernant la délivrance de laissez-passer consulaires permettant de reconduire des personnes, séjournant illégalement sur le territoire français, dans leur pays d'origine. "Les échanges diplomatiques n'ayant pas été suffisants", pour résoudre ce problème, le gouvernement a mis en place, "il y a un mois", une mesure visant à restreindre l'octroi de visas vis-à-vis des ressortissants de ces pays.

"Réduire les visas est une mesure difficile mais qu'on assume tant qu'il n'y aura pas une coopération plus importante", a commenté le porte-parole du gouvernement. Elle a permis, selon Gabriel Attal, la reprise "de discussions diplomatiques à très haut niveau". "On a commencé à avoir des résultats avec la Tunisie, on a des laissez-passer consulaires qui ont été délivrés, plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines depuis cette annonce", a-t-il assuré, reconnaissant toutefois que "cela reste compliqué avec l'Algérie et le Maroc". "Mais il y a un travail diplomatique qui se poursuit", a-t-il ajouté.

"Notre objectif c'est quoi ? C'est simplement de faire respecter nos règles migratoires", a indiqué Gabriel Attal. "Cela veut dire que des personnes qui ont vocation à être accueillies en France, parce qu'elles sont persécutées dans leur pays, parce qu'elles bénéficient de l'asile, soient pleinement intégrées mais pour des personnes qui n'ont pas vocation à rester en France, il faut qu'elles soient expulsées et reconduites dans leur pays d'origine", a-t-il poursuivi.

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