Maroc : un Suisse arrêté dans l'enquête sur le meurtre de deux jeunes femmes scandinaves
Cet homme est "soupçonné d'avoir appris à certaines personnes interpellées dans cette affaire les outils de communication issus des nouvelles technologies, et de les avoir entraînées au tir".
L'enquête sur le meurtre de deux Scandinaves au Maroc progresse. Un Suisse a été arrêté à Marrakech, samedi 29 décembre, pour son lien présumé avec certains suspects dans ce récent meurtre, a annoncé le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ).
L'homme, "imprégné de l'idéologie extrémiste" et ayant également la nationalité espagnole, est "soupçonné d'avoir appris à certaines personnes interpellées dans cette affaire les outils de communication issus des nouvelles technologies, et de les avoir entraînées au tir", a expliqué le BCIJ dans un communiqué.
L'enquête révèle son "adhésion à des opérations de recrutement et d'embrigadement de citoyens marocains et subsahariens pour exécuter des plans terroristes au Maroc", a précisé l'unité chargée de la lutte antiterroriste au Maroc.
Près de vingt personnes déjà arrêtées
Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans, et son amie Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans, ont été tuées dans la nuit du 16 au 17 décembre dans le sud du Maroc, où elles passaient des vacances. Leurs corps ont été découverts sur un site isolé du Haut-Atlas, dans un secteur prisé des amateurs de marche. Les deux victimes ont été décapitées.
Les autorités marocaines ont déjà arrêté 18 personnes pour leurs liens présumés avec ce double homicide, qualifié de "terroriste" par Rabat. Les quatre principaux auteurs présumés, interpellés à Marrakech les jours suivant les meurtres, appartenaient à une cellule inspirée par l'idéologie du groupe Etat islamique.
L'affaire a suscité une vive émotion en Norvège, au Danemark mais aussi au Maroc. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, montrant l'exécution d'une des deux victimes, a mis le pays en émoi. La vidéo est considérée comme authentique par les autorités marocaines, selon une source proche de l'enquête.
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