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Maroc: inquiétude au mont Toubkal, après le meurtre des deux jeunes Scandinaves

Le mont Toubkal, où deux jeunes femmes scandinaves ont été assassinées, est un haut lieu du tourisme au Maroc. Culminant à 4 167 mètres d’altitude, c’est le toit de l’Atlas et de l’Afrique du Nord. Un lieu très couru par les randonneurs. Aussi, la population locale s’inquiète des conséquences du drame sur le tourisme.

Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le sommet du Djebel Toubkal, point culminant du haut Atlas et de l'Afrique du nord. (HEINTZ JEAN / HEMIS.FR / HEMIS.FR)

"Le panorama, de ce point culminant, est splendide et offre un tour d'horizon à 360° sur toute la chaîne de l'Atlas." Cette présentation de la randonnée au mont Toubkal, explique l’attrait de cette destination auprès des trekkeurs. D’ailleurs, son ascension figure au catalogue de dizaines de tour-opérateurs.

La renommée de ce site naturel n’est plus à faire. Le sommet a été gravi pour la première fois en 1923. En 1938, le Club Alpin Français y construit, à 3207 mètres d’altitude, un refuge composé d’une centaine de lits.

On y trouverait chaque année des dizaines de milliers de trekkeurs, été comme hiver. Le village d’Imlil est le point de départ de l’ascension du Toubkal. Un "Chamonix marocain", selon l’expression d’un blogueur. Un village totalement dédié au tourisme, où les hôtels de luxe côtoient les chambres d’hôte. Les habitants aussi ont changé leur mode de vie. Ils sont devenus muletiers, guides, hôteliers, porteurs…90% de la population vit directement ou indirectement du tourisme.

  (FRILET PATRICK / HEMIS.FR)

Le double meurtre des jeunes femmes est considéré comme un acte terroriste par les autorités marocaines. Et après la compassion pour les victimes, les questions se posent quant à l’impact sur le tourisme. Le site internet Yabiladi a mené l’enquête sur place.

Inquiétude pour le tourisme

Volonté de rassurer ? Tous les professionnels sont convaincus que l’impact sera faible et réduit dans le temps. Un guide d’Imlil, Mohamed Bencheouay assure : "Des événements pareils ont eu lieu au café Argana à Marrakech ou encore (à) l’hôtel Farah à Casablanca, et Dieu merci, les gens ont dépassé ces événements".

Et selon lui, en ces jours sombres, aucun randonneur n’a déserté les lieux. Le Maroc n’avait pas connu d’attentat depuis 2011. Le terrorisme vient brusquement de ressurgir en frappant le tourisme, le secteur clé de l’économie. Au pied du mont Toubkal, tout le monde espère que l’acte restera isolé.

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