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Mort d'un haut responsable jihadiste au Mali : "On peut être fier de notre armée", salue un député, ancien membre des forces spéciales

Selon Jean-Michel Jacques, vice-président de la Commission de la défense nationale et des forces armées, le décès de Bah ag Moussa lié à Al-Qaïda, participe à destructurer l'organisation terroriste.

Article rédigé par franceinfo
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Une patrouille de l'opération Barkhane, dans le centre du Mali, en mars 2019. (DAPHNE BENOIT / AFP)

La France a annoncé vendredi 13 novembre la mort au Mali de Bah Ag Moussa, un cadre opérationnel jihadiste de tout premier plan lié à Al-Qaïda, dont le nom était associé ces dernières années à de nombreuses attaques dans la région. Le "chef militaire" du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) a été "neutralisé" par la force Barkhane.

>> Mort d'un haut responsable jihadiste au Mali : "C'est un coup symbolique car c'était une figure importante et respectée", analyse un journaliste.

"On peut être fier de notre armée qui arrive à avoir de nombreux résultats depuis un certain temps", a réagi ce vendredi sur franceinfo Jean-Michel Jacques, député LREM du Morbihan, ancien militaire membre des forces spéciales, vice-président de la Commission de la défense nationale et des forces armées.

franceinfo : La mort de Bah Ag Moussa est-elle un succès ?

Jean-Michel Jacques : C'est une belle opération. On est sur une opération complexe et on peut être fier de notre armée qui arrive à avoir de nombreux résultats depuis un certain temps.

Cela fragilise-t-il vraiment les groupes jihadistes ?

Cela déstructure. On voit bien que la cible était quelqu'un en responsabilité dans les groupes armés terroristes. Dès l'instant où on les déstructure dans leur organisation cela ralentit leur capacité de nuisance, leur nombre et leur matériel. Cela a du résultat et cela laisse du temps à notre partenaire africain pour monter en puissance. C'est ce qui se passe puisqu'encore récemment il y a eu une grande manœuvre avec des soldats français et maliens.

Faut-il y voir une affirmation de la volonté française de ne pas vouloir laisser ces groupes s'installer comme des acteurs de la vie politique au Mali ?

C'est surtout vouloir éviter l'insécurité. Ces groupes jihadistes instaurent un sentiment d'insécurité et favorisent les trafics. Il est indispensable pour que le travail démocratique puisse se faire d'arriver à un taux de sécurité maximum. La France est concentrée sur la menace armée terroriste et elle réduit les groupes armés qui montent en puissance de façon à ce que la sécurité puisse régner partout dans le territoire.

Peut-on espérer que ce ne soit pas une guerre sans fin ?

Les forces françaises sont là pour ça, aux côtés de leur partenaire africain, il faut avoir l'espoir que les démocraties s'installent et que ces pays puissent enfin vivre en paix et développent leur économie de façon à ce que leurs populations soient les plus heureuses possibles. Je pense que le travail qui y fait actuellement est plutôt positif.

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