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Sahel : Florence Parly en visite au Mali pour réduire les tensions avec les militaires au pouvoir

Ce déplacement, entamé dimanche au Niger, visait notamment à exposer aux pays concernés la réorganisation par la France, engagée depuis janvier 2013 au Sahel, de son dispositif militaire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre des Armées Florence Parly à Paris, le 16 septembre 2021. (LUDOVIC MARIN / AFP)

La ministre française des Armées, Florence Parly, a affirmé lundi 20 septembre depuis le Mali la détermination de Paris à y poursuivre son engagement. Elle n'a pas pour autant obtenu d'assurances du gouvernement dominé par les militaires sur une éventuelle coopération avec le groupe privé russe Wagner.

Ce déplacement, entamé dimanche au Niger, visait notamment à exposer aux pays concernés la réorganisation par la France, engagée depuis janvier 2013 au Sahel, de son dispositif au profit d'une présence resserrée, centrée sur les frappes ciblées contre les chefs et cadres jihadistes et l'accompagnement des armées locales. Les effectifs français au Sahel devraient passer de plus de 5 000 hommes actuellement à "2 500 ou 3 000" d'ici 2023, selon l'état-major.

"Il est temps de faire évoluer notre dispositif", a dit Florence Parly, en référence notamment à l'évacuation programmée des bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou pour un recentrage sur la "zone des trois frontières", aux confins du Niger et du Burkina Faso.

Bras de fer au sujet de Wagner

Lors de sa rencontre avec le ministre malien de la Défense, le colonel Sadio Camara, Florence Parly a abordé le dossier Wagner et "insisté sur le fait qu'au moment où jamais la communauté internationale n'a été aussi nombreuse à combattre le terrorisme [au Sahel], un tel choix serait celui de l'isolement". La France et l'Allemagne ont prévenu la semaine dernière qu'un recours à Wagner pour former les forces armées maliennes et assurer la protection des dirigeants remettrait en cause leur engagement militaire au Mali.

Le gouvernement malien a rétorqué dimanche qu'il ne permettrait "à aucun Etat de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il peut solliciter ou pas".

La communauté internationale s'inquiète aussi du peu d'empressement manifesté par les colonels qui ont renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta à organiser des élections pour rendre le pouvoir aux civils en février 2022.

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