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Barkhane au Mali : l'ONU accuse la France d'avoir tué des civils

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Barkhane au Mali : l'ONU accuse la France d'avoir tué des civils
Barkhane au Mali : l'ONU accuse la France d'avoir tué des civils Barkhane au Mali : l'ONU accuse la France d'avoir tué des civils (France 2)
Article rédigé par France 2 - A-C.Poignard, N.Bertrand, C.Marchand, D.Olliéric, C.Vignal, A.Fajon, J.Cohen-Olivieri
France Télévisions
France 2

Les enquêteurs de l'ONU affirment que les forces de Barkhane ont tué 19 civils le 3 janvier 2021, lors d'une frappe aérienne dans le centre du Mali. Les victimes auraient été réunies pour un mariage, auxquels assistaient également des membres présumés d'un groupe islamiste. Paris maintient qu'il n'y a pas eu de bavure. 

Des experts de l'ONU ont enquêté sur les lieux de la frappe militaire française. Ils ont ratissé la zone d'impact, interrogé les villageois : au total, deux mois d'investigation au Mali, et un rapport qui accuse la France. "Le groupe touché par la frappe était très majoritairement composé de civils, qui sont des personnes protégées contre les attaques au regard du droit international humanitaire", peut-on lire dans le rapport MINUSMA.  

Aucune bavure selon le ministère des Armées 

Que s'est-il passé le 3 janvier, dans la zone à risque du centre-Mali au nord de Bamako, à proximité du village de Bounti ? Selon les experts de l'ONU, l'opération française a tué 22 hommes, dont une majorité de civils. Seuls trois ont été identifiés comme appartenant à un groupe djihadistes. "Je reconnais, c'est ici que la bombe est tombée", assure un homme qui a participé au mariage, rencontré par les équipes de France Télévisions. "Il y avait quelques femmes et beaucoup d'hommes au mariage, ajoute un autre. Les hommes étaient assis sous les arbres, et les femmes étaient de l'autre côté." "Tous ces gens étaient des agriculteurs, des éleveurs", déclare un autre homme. 

Selon la ministre des Armées, un groupe terroriste avait été identifié. "Nous réitérons avec force que la frappe aérienne qui a été réalisée le 3 janvier dernier à proximité du village de Bounti était une frappe qui était ciblée, contre les groupes terroristes armés", a indiqué Florence Florence Parly, la ministre des Armées. 

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