A Bamako, les mariages ne sont plus ce qu'ils étaient
Mariam et Souleman préparent leurs noces dans la plus grande intimité. Depuis l'état d'urgence décrété en janvier, les Maliens sont soumis à une stricte réglementation pour célébrer les mariages. La musique, la danse et la fête sont interdites.
Pour les photographes, les affaires périclitent. Ainsi, Abdoulay Coulibaly, photographe ambulant se désole : «Avant il y avait de l'ambiance et quand il y a de l'ambiance les femmes réclament des photos.»
De même, les riotes, figures emblématiques dont le rôle ancestral est de chanter les louanges des jeunes mariés et de raconter l'histoire de leur famille, sont de moins en moins demandées et moins rémunérées. Leur prestation est passée de 300 à 90 euros. Ainsi, Mariam Thierot, une artiste chanteuse, déplore l'instauration de l'état d'urgence : «Beaucoup d'artistes ne trouvent plus de travail. Ils ne peuvent plus animer les mariages.»
Depuis l'intervention des troupes françaises en janvier, le Mali est toujours en guerre dans le nord. A Bamako, en attendant la paix, les mariages n'ont plus la même saveur.
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