Face au danger et sous la pression de l'ONU, un gouvernement d'union nationale a été formé en Libye. Fayez al-Sarraj est devenu le nouveau Premier ministre libyen. Il porte sur ses épaules les espoirs d'une partie de son peuple, et surtout, de la communauté internationale. La chef de la diplomatie européenne salue aujourd'hui une avancée : "Seul un gouvernement libyen unifié sera capable d'en finir avec les divisions, et de vaincre le terrorisme", a déclaré Federica Mogherini.Une situation complexeDepuis plus de quatre ans et la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye n'a cessé de s'enfoncer dans le chaos, rongée par les affrontements entre les milices qui se disputent le territoire. Des groupes armés qui, depuis juillet 2014, se sont rangés derrière deux gouvernements concurrents, basés à Tripoli à l'Ouest, l'autre à Tobrouk à l'Est. Deux parlements censés se ranger derrière l'autorité du nouveau Premier ministre. Problème : le texte doit encore être ratifié et rencontre de nombreuses réticences sur le terrain. Profitant du chaos ambiant, le groupe Etat islamique s'est installé en Libye, dans la ville de Syrte, depuis juillet dernier. Les jihadistes contrôlent désormais une bande de 150 kilomètres le long des côtes libyennes.