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REPLAY - La Libye : pays maudit ?

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Article rédigé par franceinfo
Radio France
Deux semaines après les inondations dévastatrices en Libye, le Talk de franceinfo se penche sur le contexte interne du pays et sa place sur l’échiquier international. Ludo Pauchant reçoit Roumiana Ougartchinska, auteure de “Pour la peau de Kadhafi” (ed. Fayard), Jalel Harchaoui, spécialiste de la Libye et Valentin Dunate, reporter à franceinfo.

Dans la nuit du 10 au 11 septembre, la tempête Daniel a ravagé la Libye, des images spectaculaires de la catastrophe affluent depuis le pays pour présenter l’ampleur des dégâts. Sont notamment en cause les deux barrages de retenue des eaux du Wadi Derna, qui ont lâché. L’eau est arrivée comme un raz-de-marée sur les habitants du Derna. 

Des inondations meurtrières dans un pays divisé politiquement

Ces inondations ont fait au moins 3845 morts, selon le dernier bilan communiqué samedi 23 septembre par les autorités locales libyennes. Mais ces chiffres risquent de s’alourdir encore : selon un porte-parole d’un comité de secours, les corps enterrés à la hâte par les habitants dans les jours qui ont suivi la catastrophe ne sont toujours pas pris en compte.

Deux semaines plus tard, le temps est aux questionnements et à l’expression de la colère des habitants. Ces derniers veulent des réponses des autorités du pays et comprendre comment les deux barrages ont pu céder, ces retenues d’eau étant construites il y a une cinquantaine d’années sous Mouammar Kadhafi

Selon Patrick Haizadeh, ancien diplomate et spécialiste de la Libye, “la topographie de la ville de Derna a favorisé ce type de catastrophe”. Pour d’autres, les faiblesses dans les normes de planification et de conception des infrastructures peuvent en être la cause : aucun grand chantier n’a été lancé depuis une dizaine d’années. Enfin, l’instabilité politique du pays, divisé entre une administration reconnue à l’Ouest par l’ONU, et un autre gouvernement lié au maréchal Khalifa Haftar à l’Est a pu accroître le nombre de victimes. 




Seconde partie d’émission : RDC, Osiris Rex, Homosexualité, Shrinkflation

Pour sa deuxième partie d’émission, Ludovic Pauchant reçoit : 

Anne Kappès-Grangé, rédactrice en chef adjointe de Jeune Afrique, qui a rédigé un édito dénonçant non seulement l'incarcération de Stanis Bujakera Tshimala, correspondant à Kinshasa, et la situation plus générale en RDC, caractérisée par une menace croissante sur la liberté de la presse et l'intégrité démocratique. 

Florent Manelli, auteur et illustrateur, coordinateur de l'ouvrage P*dés (ed. Points), collectif de huit militants, journalistes, écrivains et artistes qui explorent les homosexualités masculines contemporaines en France, en vue d'imaginer une nouvelle solidarité au sein des luttes gays.

Nelly Lesage, rédactrice en chef adjointe à Numerama, échangera sur Osiris Rex, première mission de la NASA qui ramène des morceaux d'astéroïdes sur Terre.

Thomas Sellin, journaliste à franceinfo, reviendra sur l’expression "Shrinkflation" et a vérigié si les burgers de McDonald's étaient devenus plus petits pour le même prix.

Rejoignez-nous dès 18 heures les lundis et jeudis, et dès 12 heures les mardis sur la chaîne Twitch de franceinfo pour participer au Talk de Ludo Pauchant. Venez échanger et débattre autour des sujets qui marquent l’actualité.

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