REPLAY - Séisme au Maroc, putschs au Niger et au Gabon : la relation France-Afrique distendue ?
Après le séisme qui a frappé l’ouest du Maroc dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre, l’aide humanitaire française tarde à arriver du fait de l’absence d’accord donné par le gouvernement marocain. En cause, des relations complexes entre le roi du Maroc et le président de la République.
Le mois d’août 2023 a été marqué par une “contagion inquiétante” de coups d’État sur le continent africain. Un contexte d’une part inquiétant pour la démocratie, mais qui, d’autre part, peut également remettre en question la relation France-Afrique.
Le Maroc refuse la main tendue de la France
La province d’al-Haouz, dans l’ouest du Maroc, a été touchée par un séisme de magnitude 7 dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre. Alors que le bilan n’est encore que provisoire, les victimes du tremblement de terre se comptent par milliers.
Le travail de recherche de survivants est énorme, mais malgré la proposition d’aide de la France, le pays n’a reçu aucune demande du Maroc qui n’a pas lancé d’appel à l’aide internationale. Certaines associations et organisations non-gouvernementales se retrouvent donc bloquées et ne peuvent donc pas intervenir pour venir en aide aux populations touchées par le séisme.
Rabat a pourtant autorisé le Qatar, les Émirats arabes unis, l’Espagne et la Grande-Bretagne à envoyer leurs équipes de sauvetage et de recherches. Comment expliquer ces tensions entre la France et le Maroc ? Nos invités viennent échanger et débattre sur le sujet.
Les relations France-Afrique distendues par les récents coups d’État
Suite au coup d’État au Niger le 26 juillet, le ministère des Affaires étrangères français déclare reconnaître Mohamed Baroum, comme le “seul président de la République du Niger”, et soutient la “restauration de l’ordre constitutionnel” dans le pays. Les jours qui suivent sont marqués par des manifestations hostiles à la France, perçue comme ancienne puissance coloniale. Un sentiment anti-français, ou anti-politique française, possiblement antérieur au coup d’État.
La présence de la France est également contestée au Gabon, lors de son coup d’État le 30 août 2023. Le France a des liens étroits avec le pays, notamment en raison d’intérêts économiques dans le pétrole ou encore l’exploitation minière. Mais c’est la présence militaire française qui est décriée, tant au Gabon, que suite aux coups d’État au Niger, au Mali ou au Burkina Faso. Celle-ci est perçue comme un soutien direct au régime en place. Une “contagion inquiétante” des putschs dans cette région de l’Afrique, pouvant remettre en question l’influence de la France sur le continent.
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