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Le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, est mort d'une crise cardiaque, indique le gouvernement du pays

Pierre Nkurunziza présidait la République du Burundi depuis 2005. Le pays de 11 millions d'habitants avait traversé une grave crise politique en 2015.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de la République du Burundi, Pierre Nkurunziza, lors d'un conseil de défense dans la province de Gitega, au Burundi, le 26 janvier 2020. (EVRARD NGENDAKUMANA / REUTERS)

Le président burundais, Pierre Nkurunziza, âgé d'une cinquantaine d'années, est décédé lundi 8 juin des suites d'un "arrêt cardiaque", a annoncé mardi 9 juin le gouvernement burundais dans un communiqué à en-tête de la présidence burundaise. "Le gouvernement de la République du Burundi annonce avec une très grande tristesse aux Burundais et à la communauté internationale le décès inopiné de son excellence Pierre Nkurunziza, président de la République du Burundi, survenu à l'hôpital du Cinquantenaire de Karuzi (centre-est), suite à un arrêt cardiaque", indique le communiqué.

Le texte détaille les derniers jours du président Nkurunziza : après avoir assisté à un match de volley-ball le samedi 6 juin, il a, dans la nuit du 6 au 7, ressenti un malaise et "s'est vite rendu à l'hôpital". "Le dimanche, son état de santé s'est amélioré et il s'est entretenu avec les personnes qui étaient à côté de lui", poursuit le communiqué. Le chef d'Etat est mort "brusquement", le lendemain, d'un arrêt cardiaque et "malgré une prise en charge intense, continue et adaptée".

Un successeur déjà élu

Pierre Nkurunziza présidait aux destinées du Burundi, 11 millions d'habitants, l'un des pays les plus pauvres de la planète, depuis 2005.  Le 20 mai, son successeur et dauphin désigné Evariste Ndayishimiye a été élu pour le remplacer à la tête de l'État, Pierre Nkurunziza ayant décidé de ne pas se représenter. Son mandat devait se terminer en août. 

Sa candidature à un troisième mandat très controversé en 2015 avait plongé son pays dans une crise politique majeure qui a fait plus de 1 200 mort et contraint 400 000 Burundais à l'exil. Dans son communiqué, le gouvernement a annoncé un deuil national de sept jours à compter de mardi.

L'élection présidentielle du 20 mai s'est, par ailleurs, tenue en dépit de l'épidémie de Covid-19 : des milliers de partisans avaient afflué aux meetings de campagne et le jour du scrutin, les électeurs se pressaient les uns contre les autres dans les files d'attente, sans véritable mesure de prévention. On ignore encore si l'arrêt cardiaque auquel a succombé Pierre Nkurunziza est consécutif à une infection au Covid-19. 



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