"On voudrait une nouvelle indépendance" : en Algérie, des milliers de manifestants défilent contre le pouvoir
Malgré un important dispositif policier, des milliers d'Algériens sont descendus dans les rues, lors du 20e vendredi de manifestations contre le pouvoir.
En Algérie, une mobilisation en hausse pour le 20e vendredi de contestation : ils étaient des dizaines de milliers dans les rues de la capitale, Alger, pour protester contre le pouvoir. Le président par intérim Abdelkader Bensalah a proposé, mercredi 3 juillet, la création d'une instance de dialogue pour organiser une présidentielle et promis que l'État et l'armée ne s'y impliqueraient pas. Mais les manifestants refusent cette option.
>> DIRECT. Une foule de manifestants dans les rues d'Alger pour le 20e vendredi de contestation
Asia a manifesté le 8 mars, et a décidé de sortir une nouvelle fois dans la rue : "On voudrait une nouvelle indépendance, on pense à notre jeunesse." À 57 ans, Asia voudrait voir du changement : "Des jeunes, des jeunes, des jeunes ! Et un nouveau président, un nouveau gouvernement... et l'honnêteté surtout, l'honnêteté."
"Ça nous met du baume au coeur de voir toute cette jeunesse"
Les manifestants scandent "État civil, pas militaire", demandent le départ du chef d'état-major et la libération des prisonniers politiques. Fathi et Rachida étaient présentes le 5 juillet 1962, lors de l'indépendance de l'Algérie. Ce 5 juillet, 57 ans plus tard, elles sont ravies de voir autant de jeunes dans le cortège : "Ça nous met du baume au coeur de voir toute cette jeunesse. On est heureux, on a beaucoup d'espoir en eux ! Ils sont matures, ils sont politisés, ils ont évolué ! C'est une jeunesse du 21e siècle qui demande son indépendance, sa liberté."
Le dispositif sécuritaire était similaire à celui de la semaine passée. Au moins trois personnes ont été arrêtées, notamment à cause de pancartes contre l'armée.
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