Les Algériens les appellent "les oligarques" : ils sont 12 hommes d'affaires à la tête d'empires industriels parmi les plus grandes fortunes du pays, désormais soupçonnés de corruption par la justice et interdits de quitter le territoire algérien. Tous ces hommes d'affaires gravitent autour du clan d'Abdelaziz Bouteflika et sont des proches du frère du président, Saïd Bouteflika. Depuis la démission du président au pouvoir depuis deux décennies, mardi 2 avril, ils sont dans le viseur de la justice.>> DIRECT. Après la démission de Bouteflika, les Algériens veulent chasser le "système" au pouvoirLe plus intime, Ali Haddad, le patron démissionnaire du Medef algérien, a été arrêté dimanche 31 mars à la frontière tunisienne. La justice le soupçonne, ainsi que les autres hommes d'affaires proches du clan de l'actuel président, d'avoir profité de sa proximité avec le pouvoir pour s'enrichir. "Le comportement de ces chefs d'entreprises était dicté par leur proximité avec le pouvoir, par le fait qu'ils bénéficiaient des largesses du pouvoir", estime Slim Othmani, PDG du groupe Rouiba.